Tino Rossi – Biographie générale 2/5.

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Un artiste dans une époque troublée.

En 1940, depuis le début Janvier, Tino Rossi et Mireille Balin sont en Italie, où Mireille tourne le film Les Cadets de l’Alcazar d’Augusto Genina.

En Février 1940, à Rome, Tino Rossi retrouve Jean Renoir. Chacun doit y tourner un film : La Tosca pour Jean Renoir – avec Viviane Romance et Michel Simon et Fiesta pour Tino Rossi et Mireille Balin. Bien qu’engagé et que le film doive se tourner à la mi-1940 en trois versions : italienne, espagnole et française, le film Fiesta ne verra finalement jamais le jour, en raison de la dégradation de la situation mondiale.

  • Pendant son séjour transalpin de Janvier et Février 1940, Tino Rossi en Février 1940 enregistre en napolitain, dans les studios Columbia de Milan, quatre titres inédits en France.

Le 6 mars 1940, Tino Rossi est de retour en France, à Paris, où il fait sa rentrée ce jour sur les ondes de Radio-Cité. Il y donne 5 concerts radiophoniques (6, 13, 20, 27 mars et 3 avril 1940) accompagné par l’orchestre de Georges Tzipine.

  • Au cours de ces 5 émissions, Tino y interprétera notamment les titres suivants : La  chanson d’amour – de Schubert (qu’il finira par enregistrer en 1948, sous le titre Inquiétude) ; J’attendrai ; Sérénade sans espoir ; Bonjour l’amour (non enregistrée sur disque) ; Berceuse de Jocelyn ; Où voulez-vous aller ? ; Si mes vers avaient des ailes (qu’il enregistrera en 1954) ; D’une prison ; Reviens ; Le temps des cerises ; Frou-Frou (qu’il enregistrera en 1980) ; Si vous l’aviez compris ; Paradis du rêve ; Guitare d’amour ; La belle conga ; Mia Piccolina ; Tarentelle

La classe d’âge de Tino Rossi est rappelée par l’armée. Tino est mobilisé le 20 avril 1940 et se retrouve affecté à la caserne de Nice, au dépôt n°152, le 25 avril 1940. Tout cela amuse d’ailleurs les gradés et les rappelés d’avoir en leur caserne une telle célébrité !

À cette même période, les parents de Tino Rossi sont hébergés à Cannes, pour être au plus près de leurs 3 fils qui ont tous été mobilisés.

Nota : Tino y retrouve un de ses frères, Antoine, convoqué peu avant dans la même caserne : après la fin du premier repas pris en commun, où, comme Constantin s’appelle Rossi, les gars le chambrèrent et lui demandèrent de chanter… Ils restèrent bouche-bée en entendant la même voix qu’à la TSF… Mais, lorsqu’il déclara : «Mais Tino Rossi, c’est moi, je suis Constantin, Constantino, Tino…», ils ne le crurent pas, et Tino n’insista pas. Pour continuer la blague potache, les conscrits allèrent dire à un certain Antoine Rossi, pour rigoler, qu’il y avait son « frère » Constantin Rossi (tel qu’il se présente à tous) dans la caserne… Sur ce Antoine bondit de joie, se précipita et confirma à tous qu’il s’agissait vraiment de son frère et qu’il s’agissait bien de Tino Rossi !

Ci-dessus : au dépôt n°152 à Nice, les mobilisés du secteur sont bien heureux de poser avec la vedette Tino Rossi, mobilisée avec eux !

  • 5ème, debout, en partant de la gauche : Antoine Rossi, un des frères de Tino.

Photographie X – Avril 1940 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : au dépôt n°152 à Nice, Tino Rossi au garde-à-vous avec les autres mobilisés du secteur.

  • Tino est au second rang.

Internégatif X – Avril 1940 – Coll. C. R-V.

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Tino Rossi, n’enregistre aucun titre sur disque en cette année 1940 en France. Il déclarera plus tard que le cœur n’y était pas à cette époque-là.

Après l’invasion de la France par l’ennemi allemand et la défaite de Juin 1940, Tino Rossi est démobilisé et reste dans le sud de la France.

Il convient de préciser, à toutes fins utiles, que durant les quatre années que durera le régime d’occupation, Tino Rossi ne se rendra à Paris qu’un minimum de fois, de manière très-ponctuelle et ce, pour un nombre fort restreint de galas, nonobstant les ponts d’or mirifiques que certains organismes téléguidés par une certaine propagande lui proposeront.

  • Les 7 et 8 décembre 1940, Tino Rossi, accompagné de son orchestre de guitaristes, est en représentation à Montpellier, à l’Opéra Municipal.
  • Du 12 au 20 décembre 1940, Tino Rossi se retrouve à Marseille et se fait engager au Pathé-Palace. Il offre le cachet de cette première soirée au Secours National. Il interprète notamment : la Romance de Maître PathelinReviensTristesse de ChopinBambinellaSérénade sans espoir et une dizaine d’autres succès.
  • Le 28 décembre 1940 et le 1er janvier 1941, Tino Rossi, en zone dite libre, est en gala à la Scala de Lyon ; puis, retour plein sud à Cannes et ses environs.

En 1941, sa carrière cinématographique parvient à se poursuivre tant bien que mal en zone dite libre, en particulier avec Le soleil a toujours raison (tourné entre fin Mai et Juillet 1941). 

  • Pendant le tournage, Tino Rossi séjourne à l’Hôtel Ruhl de Nice, ainsi que toute la production.

Le film produit par la firme Miramar sort cette même année en zone dite libre, mais il est mal distribué en zone occupée car n’étant pas produit par une société de droit allemand : il ne passera en zone occupée qu’en 1943.

Ce film adapté d’une nouvelle de Pierre Galante, est dialogué par l’auteur et Jacques Prévert. La distribution en est prestigieuse : Micheline Presle, Pierre Brasseur, Charles Vanel, Édouard Delmont, Charles Blavette et Germaine Montero.

Dans ce film, réalisé par Pierre Billon et mis en musique par Joseph Kosma (qui cache ses origines israélites sous le pseudonyme de Jean Marion), il interprète Le chant du gardian de Louis Gasté et Jean Féline.

  • Les chansons du film Le soleil a toujours raison seront toutefois radiodiffusées en zone dite libre par Radio-Lyon et Radio-Toulouse à partir du 4 novembre 1941, ce qui aura pour résultat de contourner le « blocus allemand » pour faire connaître le film.
  • Le 24 mars 1941, le journal FRANCE, quotidien de la France Libre édité à Londres relate dans son numéro 179, dans la rubrique intitulée DIGNITÉ que Tino Rossi a déclaré publiquement à l’occasion de la nouvelle année 1941 : « Je souhaite que la Corse reste toujours française ».

Ci-dessus : Tino Rossi en plein jardinage dans une mise en scène façon « pris sur le vif » dans sa propriété perchée sur les hauteurs de Cannes – la Villa Catari .

Photographie Ostier – Mars/Avril 1941 – Coll. C. R.V.

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Ci-contre : le reportage photographique avec Tino et Mireille Balin (sans le cliché ci-dessus) sera publié dans Vedettes du 19 avril 1941 (Coll. C. R-V.)

  • Le 26 avril 1941, Laurent Rossi, le père de Tino, décède subitement à Nice, où Tino Rossi avait installé ses parents pendant l’occupation. Selon nos informations, Tino Rossi ne peut malheureusement être présent aux obsèques.
    • Mis en terre provisoirement à Nice, Tino Rossi fera rapatrier le corps de son père par avion le 8 décembre 1941, et les obsèques ajacciennes se dérouleront le 9 décembre 1941 à 18H30 en présence d’une importante foule.
  • Le 30 mai 1941 Tino Rossi, Claude Dauphin, Mistinguett, Marguerite Moréno, Édith Piaf, Albert Préjean, Raimu, Françoise Rosay participent au Gala des Étoiles à l’Opéra de Marseille, gala caritatif organisé par la radio. Accompagnement : orchestre Jo Bouillon.

Ci-dessus : affiche Tino Rossi –  Columbia, imprimée à Monaco, en raison de l’installation quasi-permanente de Tino Rossi en zone dite libre durant l’occupation.

  • Tino Rossi ne remontant que très-parcimonieusement à Paris, lorsqu’il ne peut procéder autrement…

Lithographie Imprimerie Monégasque – d’après André – 1941 – Coll. C. R-V.

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  • Du 4 au 8 juin 1941, Tino Rossi remonte pour quatre jours à Paris et chante les 6 et 7 juin 1941 au Grand Palais en soutien à nos prisonniers détenus par l’occupant outre-Rhin.
    • À peine descendu du train, Tino Rossi déclarera sur le quai de la Gare de Lyon : « Ici ou en Corse, c’est toujours la France ».
    • Tino Rossi signe à Paris pour le futur film Fièvres puis retourne ensuite sur la Côte d’Azur pour finir le tournage du film Le Soleil a toujours raison.

Ci-dessus : Tino Rossi et Mireille Balin de retour à Paris le 4 juin 1941 dans la matinée.

  • Les voici en Gare de Lyon, interrogé par un journaliste, et accompagné à gauche par M. l’Impresario de Tino Rossi – André Trives, et par une autre personne (non identifiée).

Photographies NORA, DNP, AFP et A.B.C – 4 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-contre : le magazine Vedettes du 7 juin 1941 rend compte du grand retour de Tino Rossi à Paris (Coll. C. R-V.)

Ci-contre : arrivée de Tino Rossi devant l’Hôtel George V.

Photographie AFP – 4 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessous et ci-contre : Tino Rossi dans sa suite de l’Hôtel George V, le matin.

Photographies Parry – 5 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi dans sa suite de l’Hôtel George V, dans la journée, à Paris.

Photographie Roger-Viollet – 5 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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  • Les 6 et 7 juin 1941, Tino Rossi chante au Gala caritatif – La France Européenne – organisé par la Presse Parisienne, accompagné par l’orchestre de Jacques Météhen, habillé de son costume corse de scène.
    • En plus de ses succès déjà célèbres, Tino y interprète pour la première fois les titres suivants : Mon étoile et Toi, que mon cœur appelle qui seront édités en 78 tours, ainsi que Dis-moi bonsoir (de Louis Poterat – qu’il n’enregistrera pas.)
    • Tino Rossi est accompagné pour la première fois par Pierre Spiers au piano, rencontré par hasard à Paris chez leur dentiste commun pour une rage de dents ; le pianiste attitré de Tino n’ayant pu remonter de Marseille à Paris…

Ci-contre : Tino Rossi lors de la répétition le matin du 6 juin.

Photographie Le Matin (très retouchée!) – 6 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi lors de la répétition le 6 juin 1941 le matin.

Photographies Libération Soir – 6 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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  • Dans l’après-midi, avant le début du gala sur la scène du Grand Palais, Tino Rossi participe au cocktail de retrouvailles des vedettes, qui, pour la plupart, ne se sont pas revues depuis la capitulation de Juin 1940. L’on reconnaît Suzy Solidor, Marie Bizet et Cécile Sorel.

Ci-dessus : cocktail l’après-midi dans les coulisses du Grand Palais, Tino Rossi entouré à gauche par Suzy Solidor et Marie Bizet, et à droite par Cécile Sorel.

Photographie Libération Soir – 6 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Grand Palais, pour le Gala de la France Européenne.

Photographies NORA – 6 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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  • Avant de remonter sur la scène du Grand Palais le 7 juin 1941, Tino Rossi fait un saut à Radio Paris pour y interpréter ses futurs succès, extraits du film alors en cours de tournage à Nice : « Le soleil a toujours raison », ainsi que la chanson jamais enregistrée sur disque : « Dis-moi bonsoir » (de Louis Poterat) et enfin « Sérénade Portugaise » (de Charles Trenet).

Ci-dessus : Tino Rossi dans les studios de radiodiffusion de Radio Paris.

Photographie SAFARA – 7 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : réception donnée en l’honneur de Tino Rossi au bar de Radio-Paris, avant l’émission.

  • de g-à-d : M. le Chef des Services de Presse de Radio-Paris – Roland Tessier ; M. le Redacteur en Chef du journal « Le Matin » – Jacques Ménard ; Mme Lucienne Delforge (Pianiste et Critique Française) ; Tino Rossi ; M. Raymond Legrand (Chef d’Orchestre).

Photographie SAFARA – 7 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Grand Palais, pour le Gala de la France Européenne.

Photographie Roger-Viollet – 7 juin 1941 – Coll. C. R-V.

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À partir de la fin Août 1941, dans la région de Royan, commence le tournage du film Fièvres sous la direction de Jean Delannoy, qui parlera d’un « succès mondial, peut-être le plus grand de toute [sa] carrière », avec Madeleine Sologne, Jacqueline Delubac et Ginette Leclerc.

Outre la chanson Maria (de Roger Lucchesi et Jean Féline), il y chante l’Ave Maria de Schubert, qui va vite devenir l’un de ses tubes, plébiscité notamment durant la Seconde Guerre mondiale par les prisonniers qui jonchent les planches de billets en le réclamant à Tino Rossi.

  • Tino chantera l’Ave Maria de Schubert notamment lors de la croisière inaugurale du paquebot France, en Janvier 1962 (dont il fut, à la demande de la marraine du paquebot, Yvonne de Gaulle, l’artiste invité d’honneur, assisté de l’humoriste Jean Rigaux), puis le 19 décembre 1963 sur la scène de l’Opéra de Paris (accompagné en duplex par Pierre Cochereau, titulaire des orgues de Notre-Dame de Paris) à l’occasion du grand gala de présentation du film d’Otto Preminger Le Cardinal.
  • Le 4 septembre 1941, Tino Rossi est de retour à Paris pour tourner, aux côtés de Madeleine Sologne, dans le film Fièvres. Le tournage débute en studio, le 8 septembre 1941.

Ci-dessus : Tino Rossi de retour à Paris, en Gare de Lyon.

Photographie X – 4 septembre 1941 – Coll. C. R-V.

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Ci-contre : Tino Rossi à Paris, au Restaurant « Chez Francis », place de l’Alma.

Photographie Lido – Septembre 1941 – Coll. C. R-V.

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  • Le 24 septembre 1941, Tino Rossi en voiture victime d’un accident de la circulation à Paris, à l’angle des Boulevard Montparnasse et Raspail. Il est accompagné du chef d’orchestre Raymond Legrand. L’accident ne se limite qu’à de la tôle froissée.
  • Le 28 septembre 1941, Tino Rossi donne un concert à Radio Paris accompagné par Raymond Legrand et son orchestre. Il y chante notamment Ma Ritournelle et Un soir, une nuit – de Henri Bourtayre, deux chansons du futur film Fièvres. Fait remarquable, M. Raymond Legrand cachait régulièrement dans son orchestre au nez de l’occupant des musiciens israélites et profitait de ses tournées en France et à l’étranger pour les faire sortir des territoires sous domination allemande. Tino Rossi en était d’ailleurs au courant.
  • Le 29 octobre 1941, Tino Rossi vient boire le verre de l’amitié avec ses deux frères Joseph et Antoine, Rue Le Pelletier à Paris, à l’occasion de l’ouverture de leur bar.
  • Le 8 décembre 1941, Tino Rossi rentre en Corse en avion, avec la dépouille mortelle de son père Laurent Rossi, décédé depuis le 26 avril 1941.
  • Le 9 décembre 1941, Laurent Rossi, le père de Tino Rossi, est mis en terre à Ajaccio, après la messe d’obsèques en la Cathédrale d’Ajaccio.
  • Le 14 décembre 1941, Tino Rossi donne le coup d’envoi, au Stade Jean Lluis d’Ajaccio, d’un match de football entre l’A.C.A et Union Sportive Cortenaise.
  • Le 31 décembre 1941, pour la nuit de la Saint-Sylvestre, Élyane Célis, Maurice Chevalier et Tino Rossi donnent un gala radiodiffusé sur Radio-Paris. Tino Rossi chante de 23H20 à minuit. Le chef d’Orchestre est M. Julien Prévost.

Ci-contre : après le gala radiodiffusé de la Saint-Sylvestre 41′ avec Tino Rossi à Paris, le programme officiel de la radio nationale française fait sa couverture avec Tino.

Radio National – du 11 au 17 janvier 1942 – Coll. C. R-V.

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En 1942, Tino Rossi en ce mois de janvier est à Marseille. Mais il repasse par Paris. Il donne pour quelques fois durant cette si difficile période des concerts radiophoniques.

La situation devient encore plus dure à supporter pour tous les français. En plus des pénuries alimentaires et de carburant qui se multiplient, même la matière pour fabriquer les disques manque sérieusement, du fait du pillage organisé par l’occupant de toutes les matières premières : la pâte pour fabriquer les disques manque ! On en arrive même à recycler les vieux disques à saphir hors d’âge en les passant à la broyeuse… On fabrique la pâte avec tout ce que l’on trouve… Il en résultera souvent une qualité d’audition fort dégradée, avec des disques qui « grattent ».

Même le beau papier manque pour la fabrication des étiquettes des disques : finie la belle encre dorée sur le beau papier noir-brillant… L’on se contentera juste de papier blanc très ordinaire et d’encre noire, marron ou bleue de basse qualité pour les disques…

De surcroît, la cire pure que l’on emploie pour enregistrer la voix en studio, manque, elle aussi… Ainsi, l’on rabote les flancs pour refaire des prises et surtout l’on n’enregistre que très peu de disques… (sans compter la censure…).

Les temps sont très durs et Tino Rossi ne pourra enregistrer en cette année 1942 que 6 chansons, soit seulement trois 78 tours sur une seule année ce qui est ridiculement faible. L’année 1942 sera la pire année en France au niveau enregistrement et fabrication de toute l’histoire du disque…

  • Le 29 janvier 1942, un concert à Radio-Paris, animé par Maurice Martelier ; avec Raymond Legrand et son orchestre. Tino Rossi y interprète les chansons suivantes : Mon refrain vole ; Ah ! les femmes ! (les partitions existent, mais n’ont jamais été enregistrées sur disque) ; Ma ritournelle ; Maria ; Mon étoile et Quand tu reverras ton village de Charles Trenet.
  • Le 6 février 1942, Tino Rossi se produit à Radio Paris avec l’orchestre Jo Bouillon (l’époux à la ville de Joséphine Baker).
  • Début Février 1942, Tino Rossi, encore à Paris, signe son contrat à l’A.B.C, pour une série de galas du 3 avril au 9 mai 1942.

Ci-dessus : Tino Rossi signant son contrat dans les murs de l’A.B.C.

  • à gauche, probablement André Trives, l’impresario de Tino, en remplacement de Félix Marouani contraint de fuir le pays pour sauver sa vie.

Photographie Lido – Février 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 26 février 1942, Tino Rossi, à Nice, remet un don de cinq mille francs à l’Œuvre des Cantines Scolaires d’Ajaccio, par l’intermédiaire d’une Conseillère Municipale d’Ajaccio de passage.

Ci-dessus : en raison des pénuries de carburant, Tino Rossi est contraint de rouler en vélo-taxi. Ici, à Cannes, en Mars 1942.

Photographie DNP – Mars 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 27 mars 1942, Tino Rossi remonte à Paris en provenance de Marseille, pour La Nuit du Cinéma, puis l’A.B.C.

Ci-contre : Tino Rossi descendant du train, en Gare de Lyon, à Paris, à 9H40.

  • accueilli par M. le Professeur Golluer, le commanditaire-gérant de l’A.B.C

 Photographie Le Matin – 27 mars 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi à sa descente du train en Gare de Lyon, à Paris, de retour de Marseille.

  • Il est accueilli par M. le Professeur Golluer, le commanditaire-gérant de l’A.B.C (à gauche, grosses lunettes), et par les nombreux admirateurs, dont Mme Suzanne Gaborit (à droite, chapeau noir), une admiratrice du Club Tino Rossi.
  • Tino serre la main des cheminots qui ont un travail d’une grande pénibilité sur les locomotives à vapeur.

Photographie Le Matin – 27 mars 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-contre : Tino Rossi sur la Ligne 1 du Métropolitain de Paris, de Gare de Lyon à George V, rejoignant sa suite de l’Hôtel George V.

  • Accompagné par M. le Professeur Golluer (Commanditaire-gérant de l’A.B.C), Tino présente son ticket au poinçonneur…
  • À gauche, M. André Trives (Impresario de Tino) ; et avec son chapeau noir, Mme Suzanne Gaborit, la tinorossiste acharnée !
  • Cliché pris dans la rame, à hauteur de la station Concorde de la Ligne 1, à 10h05, en wagon 1ère classe.

Photographie Libération Soir  – 27 mars 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 28 mars 1942, Tino Rossi participe avec Fernandel, Sacha Guitry, Raimu, Fernand Charpin, Mistinguett, Raymond Legrand et son orchestre à La Nuit du Cinéma au Gaumont-Palace, gala de charité au bénéfice des prisonniers de guerre.

Ci-dessus : programme publicitaire du gala La Nuit du Cinéma du 28 mars 1942. (Coll. M. Alain Brochet.)

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Ci-dessus : Tino Rossi dans la loge du Gaumont-Palace, à Paris, pendant le gala La Nuit du Cinéma.

  •  Debout, le Professeur Golluer, gérant de l’A.B.C pendant l’occupation (son directeur fondateur Mitty Goldin ayant fui le pays pour sauver sa vie en 1940).

Photographie Lido – 28 mars 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 31 mars 1942, Tino Rossi participe, après la projection du film Fièvres au cinéma Cinéphone des Champs-Elysées à une séance de dédicaces géante, donnant satisfaction à plusieurs centaines de ses admirateurs et admiratrices dans l’après-midi.
  • Ci-contre : en compagnie de l’admiratrice Germaine Fouqueret, du Club Tino Rossi, qui profite de la séance de dédicace et de la projection (Photographie X – 31 mars 1942 – Coll. C. R-V.)

  • Du 3 avril 1942 jusqu’au 9 mai 1942, Tino Rossi remonte sur la scène de l’A.B.C.
    • Le premier soir, fait inhabituel, il est victime du trac, et le dira lui même sur scène. Les ovations du public redoublèrent de plus belle et guérirent Tino.
    • Tino Rossi y interprète notamment : ReginellaMa ritournelleQuand tu reverras ton village et Ô mon étoile – de Charles Trenet (jamais enregistrée sur disque). Tino chante sur scène l’Ave Maria – de Gounod, comme une forme de prière demandée par le public pour les prisonniers, et c’est à partir de cette époque qu’il a intégré ce titre religieux à son tour de chant…
    • C’est à l’A.B.C. que Tino est accompagné pour la première fois au piano par Pierre Spiers – ils s’étaient rencontrés par hasard et pour la première fois chez leur dentiste commun à Paris.
    • Reportage Tino Rossi dans Paris avec le gérant de l’A.B.C – M. Golluer – Ciné Miroir n°33 du 10 avril 1942. Coll. M. Alain Brochet.

Ci-dessus : en panne sèche à Paris, Rue Saint-Fiacre, à côté de l’A.B.C, Tino Rossi pousse la Simca 5 pour la garer…

Photographie X – Avril 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : durant son engagement à l’A.B.C, Tino Rossi loge à l’Hôtel Beaujolais, à Paris.

  • Ici, en voiture Simca 5, immatriculée 9354-RM3, en face de l’hôtel.

Photographie X – Mai 1942 – Coll. C. R-V.

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  • En Avril 1942, l’on apprend que Tino Rossi rempilerait pour un nouveau film musical dénommé : Prenez garde au Troubadour. Ce projet de film policier n’aboutira pas.
  • Le 14 avril 1942, Tino Rossi déjeune dans un restaurant parisien avec Monsieur et Madame Jean Silombra (philatéliste réputé jadis), à la suite d’une vente aux enchères, lors de la Nuit du Cinéma du 28 mars 1942, où Madame Silombra gagna une robe de haute-couture. Un déjeuner avec Tino Rossi était proposé à la gagnante de l’enchère. L’on notera que M. et Mme Silombra se rencontrèrent et tombèrent amoureux en 1937 dans une salle de cinéma, lors de la projection du film Naples au Baiser de Feu. Sont aussi présents M. André Trives (Impresario de Tino Rossi) ainsi que M. le Professeur Golluer (Commanditaire-Gérant de l’A.B.C. pendant la guerre). L’après-midi même, Tino Rossi monte sur la scène de l’A.B.C à 16H20, et le couple Silombra l’écoute alors chanter.

Ci-dessus : Tino Rossi entouré de Mme Silombra en tant qu’invitée privilégiée et de son époux M. Jean Silombra (philatéliste de renom) au déjeuner promis à la vainqueur d’une vente aux enchères durant la Nuit du Cinéma 1942.

Photographie De Morgoli – 14 avril 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 30 avril 1942, Tino Rossi préside un déjeuner en faveur de 400 enfants de prisonniers et d’orphelins de guerre, dans le grand restaurant Globe au 8, boulevard de Strasbourg, à Paris.

Ci-dessus : Tino Rossi au déjeuner qu’il préside, au Globe, à Paris, pour les enfants de prisonniers et d’orphelins de guerre.

  • On voit que les enfants n’ont pas un gramme de graisse en trop…

Photographie Le Matin – 30 avril 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi au déjeuner qu’il préside, au Globe, à Paris, pour les enfants de prisonniers et d’orphelins de guerre.

  • Au moment de la séance de dédicace, à sa droite, l’on reconnaît M. le Professeur Golluer (Commanditaire-gérant de l’A.B.C de Paris) et encore plus à droite : Suzy Delair.

Photographie Le Matin – 30 avril 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi au déjeuner qu’il préside, au Globe, à Paris, pour les enfants de prisonniers et d’orphelins de guerre.

  • Au au milieu des enfants.
  • À droite, l’on reconnaît M. le Professeur Golluer (Commanditaire-gérant de l’A.B.C de Paris).

Photographie Le Matin – 30 avril 1942 – Coll. C. R-V.

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  • Le 1er mai 1942, avec l’orchestre Raymond Legrand, il est cueilli à l’A.B.C et conduit manu militari au Théâtre de l’Empire interpréter deux ou trois chansons lors d’un gala en faveur de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, sa participation ayant été annoncée la veille, à son insu, dans la presse. Étaient aussi « réquisitionnés » André Claveau, Johnny Hess, André Pasdoc, Cécile Sorel, Suzy Solidor, Betty Spell…
  • En Été 1942, Tino Rossi réside sur la Côte d’Azur. Il loge à Nice, à l’Hôtel Le Royal.
  • En Juillet 1942, Tino Rossi signe un projet de film intitulé : « Je ne suis pas M. Grayton » et perçoit une avance de 200.000 sur le cachet de 1.200.000 francs.
  • Mais le producteur ne fournit pas le script dans le délai imparti et le film ne se fait pas.
  • Ce producteur tente de récupérer l’avance mais le Tribunal civil de Grasse en décide autrement, constatant la défaillance du producteur dans son jugement rendu public le 4 août 1943.
  • Le 24 décembre 1942, Tino Rossi chante en gala pour le soir de Noël à Radio Paris, accompagné par Jo Bouillon et son orchestre. Il y interprète en direct notamment : Minuit Chrétiens ! (pourtant interdit par l’occupant) ; Credo (de V. Scotto) ; Bel ami et Mon étoile.

Ci-dessus : Tino Rossi en gala en direct sur Radio Paris, pour le réveillon de Noël 1942.

Photographie Lido – 24 décembre 1942 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi après la répétition et avant le gala en direct sur Radio Paris, pour le réveillon de Noël 1942.

Photographie Lido – 24 décembre 1942 – Coll. C. R-V.

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En 1943, dans Le Chant de l’exilé, réalisé en 1942 par André Hugon et brillamment dialogué par Yves Mirande, devenu Basque, Tino Rossi chante Paquita et Ce matin même (paroles d’Édith Piaf), puis s’engage patriotiquement dans les Pionniers du Sahara, au grand dam des autorités allemandes qui voient dans ce scénario une propagande en faveur de la Résistance.

Quelques mois plus tard, sort Mon amour est près de toi (de Richard Pottier), seul film tourné par Tino Rossi sous l’égide de La Continental allemande, distribuée en France par Tobis Films. Les chansons de ce film (Madame la nuit, Quand on est marinier, J’ai deux mots dans mon cœur et Quel beau jour, mon amour) sont signées notamment Vincent Scotto, Roger Lucchesi et Francis Lopez, jeune dentiste débutant dans la chanson…

Le film Le Chant de l’Exilé, ainsi que les films précédents Fièvres et Le Soleil a Toujours Raison sont d’ailleurs attaqués avec virulence par le journal collaborationniste Je suis partout. Dans cette rédaction, les journalistes exècrent la personne de M. Tino Rossi. N’en déplaise à la presse de collaboration, Tino reste Tino et le public lui conserve tout son amour durant ces années noires.

Durant cette année, Tino Rossi se produit très peu en public. Il limite d’ailleurs au strict minimum ses apparitions à Paris. Ainsi nous ne notons que quelques galas donnés en cette année 1943, et encore s’agit-il de galas de charité, dont Tino ne touche aucun cachet.

Le mois de Février 1943 se distingue par la tournée de Tino Rossi en Belgique durant deux semaines. Dans cette période de grand désarroi, les distractions sont rares. Dès son arrivée en gare de Bruxelles, Tino Rossi est accueilli comme un roi en Belgique. Le public belge qui subit de plein fouet le froid de l’hiver, les restrictions, les pénuries et les menaces de toutes sortes, accueille Tino Rossi à bras ouverts. Des fans se privent de cigarettes pour lui offrir un ou deux paquets… À Bruxelles, l’Hôtel Métropole est pris d’assaut… Tino est invité partout chez des particuliers désireux de l’approcher… Le cortège de ses admiratrices d’outre-Quiévrain lui déclare son amour inconditionnel directement ou par lettre interposée… D’autres lui écrivent pour lui demander de l’aide… Ou pour chanter des chansons. Parmi, sont souvent demandées l‘Ave Maria de SchubertCatari-CatariQuand tu reverras ton village et Bonsoir à la France

  • Le 5 février 1943, Tino Rossi arrive en Belgique, et s’installe ce jour à l’Hôtel Métropole, Place de Brouckère, à Bruxelles.
    • Pour échapper à ses admiratrices un peu trop pressantes, Tino doit descendre du train en gare de Bruxelles peu avant l’arrivée à quai… Mais il est quand même rattrapé !

Ci-dessus : Tino Rossi accompagné de ses musiciens en gare de Bruxelles, tentant une arrivée discrète en Belgique, en ayant quitté le train à contre-voie.

Photographie Némerlin – 5 février 1943 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi en gare de Bruxelles rejoint et cerné par les fans, sous protection de la Police Communale.

Photographie Sipho – 5 février 1943 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi en gare de Bruxelles rejoint et cerné par les fans, sous protection de la Police Communale.

Photographie Némerlin – 5 février 1943 – Coll. C. R-V.

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  • Le 8 février 1943, Tino Rossi donne un récital à Liège, au Théâtre Royal.
  • Le 9 février 1943, Tino Rossi donne un récital à Namur.
  • Le 10 février 1943, Tino Rossi donne un récital dans le Borinage (zone minière de Belgique), près de Mons.
  • Le 11 février 1943, Tino Rossi donne un récital à Mouscron, au Rex.
  • Les 13 et 15 février 1943, Tino Rossi donne des récitals à Bruxelles, au Palais des Beaux-arts.
  • Le 14 février 1943, Tino Rossi donne un récital à Bruxelles, au Théâtre Empire.

Ci-dessus : Tino Rossi lors d’une répétition sur la scène du Palais des Beaux Arts, à Bruxelles, en discussion avec un membre de la direction.

Photographie Némerlin – 13, 14 ou 15 février 1943 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi chez-lui, 35, rue de Berri, de retour de tournée de Belgique.

Photographie Lido – Circa 22 février 1943 – Coll. C. R-V.

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  • Le 27 février 1943, Tino Rossi participe à un gala de charité La Nuit du Cinéma organisé par le Comité de l’Organisation de l’Industrie Cinématographique, au Gaumont Palace, à Paris. Sont notamment présentes les vedettes suivantes : Charles Trenet, Raimu, Gaby Morlay, Edwige Feuillère, Arletty, Jeanne Fusier-Gir, Hélène Perdrière, Noël-Noël, Serge Lifar, Bordas, André Claveau, Micheline Presle, Aimé Barelli, Sacha Guitry…
  • Le 9 mai 1943, Tino Rossi participe à la messe commémorant la 122ème année du décès de S. M. Napoléon Ier – Empereur, en l’Église Saint-Louis des Invalides, à Paris.
    • Tino y interprète l’Ave Maria (de Gounod) et l’Ajaccienne.

Ci-dessus : carton d’invitation à la messe commémorative en la mémoire de Napoléon Ier, Empereur des Français – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi en l’église Saint-Louis des Invalides, rendant hommage à Napoléon Ier – Empereur, par son art.

Photographies Zucca – 9 mai 1943 – Coll. C. R-V.

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  • Le 16 mai 1943, Tino Rossi participe à une vente aux enchères qui se tient dans l’Hôtel de Ville de Saint-Denis, au bénéfice des prisonniers de guerre de cette ville.
  • Le 19 mai 1943, Tino Rossi participe à un gala de charité organisé par la municipalité d’Aubervilliers au bénéfice des prisonniers de guerre de cette ville.

Ci-dessus : Tino Rossi en gala de charité à Aubervilliers, pour les prisonniers de guerre en Allemagne de cette ville.

Photographie X – 19 mai 1943 – Coll. C. R-V.

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  • Le 6 août 1943, Tino Rossi participe à un gala de charité donné au Gaumont-Palace de Paris pour les familles des travailleurs français en Allemagne, accompagné de Raymond Legrand et son orchestre.
  • En Septembre/Octobre 1943, Tino Rossi, accompagné de Lilia Vetti, passe la fin de l’été dans les Alpes-Maritimes (où il s’est réfugié le plus clair de son temps depuis l’invasion).

Ci-contre : Tino Rossi et Lilia Vetti dans les rues de Cannes.

Photographie X – Septembre 1943 – Coll. C. R-V.

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  • Le 10 novembre 1943, Tino Rossi apporte son soutien à un gala de charité en faveur des prisonniers corses, donné à Paris, à l’Opéra Comique, uniquement par des chanteurs d’opéra corses tels que les ténors José Luccioni et Gaston Micheletti. Il n’y chante pas.
  • Le 2 décembre 1943, Tino Rossi participe avec moult vedettes (Édith Piaf, Albert Préjean, Léo Marjane, Michel Simon, Lucienne Boyer, Paul Colline, Lys Gauty, Georgius, Reine Paulet et les orchestres Raymond Legrand, Richard Blareau, Alix Combelle…) à un gala de charité donné à l’A.B.C de Paris en faveur des artistes de music-hall prisonniers de guerre.

Ci-dessus : les deux livrets miniatures (10x13cm) de chansons de Tino Rossi parus en 1943.

  • les rares objets dérivés vendus pendant l’occupation, en France.

Décembre 1943 – Coll. C. R-V.

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Ci-contre : grand album (24×32) Paul Beuscher de 12 partitions des succès de Tino Rossi, paru en 1943. Inclut les derniers succès du film Le Chant de l’Exilé (Coll. C. R-V).

En 1944, Tino Rossi ne participe qu’à très peu de galas.

  • Le 16 janvier 1944, Tino Rossi est en gala de charité au Théâtre Municipal de Fontainebleau, au profit du « Livret du Prisonnier » et de « l’Aide aux Lorientais », accompagné notamment de Louise Carletti et de Paul Colline.
  • Le 19 janvier 1944, Tino Rossi signe un bail de location dans un appartement sis au 35, rue de Berri, au 5ème étage, à Paris, et y emménage avec sa concubine d’alors : Lilia Vetti. Dans la foulée, il fera venir sa maman devenue veuve en 1941.
  • Le 20 janvier 1944, Tino Rossi est présent, parmi d’autres vedettes à une remise de dons aux Petits Poulbots (pour les enfants nécessiteux de la Butte Montmartre). L’événement se déroule au Club Baccara, rue de Ponthieu, à Paris.

Ci-dessus et ci-contre : Tino Rossi présent pour l’événement de charité au Club Baccara, à côté de Lucien Gallas (copropriétaire, avec Ginette Leclerc, de ce cabaret).

Photographies Le Matin – 20 janvier 1944 – Coll. C. R-V.

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  • Le 22 janvier 1944, Tino Rossi est en gala de charité au Palais de Chaillot, à Paris, pour les travailleurs d’une usine de la région parisienne. Il y interprète ses 4 nouveaux succès, accompagné par Pierre Spiers et son orchestre : Corsica bellaJ’ai deux mots dans mon coeurLe joyeux banditBonsoir à la France. Puis, en raison des rappels insistants du public, doit poursuivre par ses titres déjà connus, tels que Tchi-TchiMaria

Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Palais de Chaillot, pour un gala de charité.

Photographie Fulgur – 22 janvier 1944 – Coll. C. R-V.

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  • Le 24 mars 1944, Tino Rossi est en séance d’enregistrements dans un petit studio de Paris, Rue Pelouze. Ce jour-là, il enregistre sur cire les titres suivants : « Bonsoir, Madame la Lune (CL7917.1) »« Le Biniou (CL7918.1) »« Je sais que vous êtes jolie (CL7919.1) » et « Ruisseau (de Roger Dumas) (CL7920.1) ».
    • Ce jour-là est d’ailleurs présent dans les murs Francis Salabert, le célèbre éditeur.
    • Tino Rossi est très mécontent de la séance au point de vue technique, les équipements techniques de ce studio d’enregistrement n’étaient pas terribles (comme le précise lui-même M. Tino Rossi le 26 janvier 1974).
    • C’est la seule fois où Tino Rossi refusera l’intégralité d’une séance d’enregistrements (soit 4 titres).
    • Malheureusement, aucun test-pressing ni aucune mère métallique de cette séance n’ont jamais été retrouvés jusqu’à aujourd’hui.
      • Le refus qui semble être rapidement intervenu soit dès la fin de la séance soit quelques jours après le tirage de mères métalliques qui, une fois écoutées, ont pu être détruites assez rapidement, étant donné le cas rarissime où TOUS les enregistrements avaient été techniquement ratés…
    • Les circonstances et le motif exceptionnels du rejet intégral de cette séance d’enregistrements expliquent malheureusement la disparition probablement définitive de ces 4 chansons jamais retrouvées jusques alors, bien qu’un miracle reste toujours possible (quelques test-pressing ayant pu être emportés par un employé de l’usine Pathé au lieu d’être détruits jadis).
  • Le 6 mai 1944 à 11H30 , Tino Rossi participe à la messe commémorant la 123ème année du décès de S. M. Napoléon Ier – Empereur, en l’église Saint-Augustin à Paris la cérémonie. Messe déplacée cette année-ci. (Nous ne savons pas si Tino y chante).

Ci-dessus : Tino Rossi présent pour la messe en hommage à Napoléon Ier – Empereur, le 6 mai 1944 à l’église Saint-Augustin à Paris. Tino Rossi discute avec un inconnu.

  • Derrière Tino, chauve, son secrétaire particulier de l’époque M. Achille de Susini.
  • À sa droite, avec chapeau noir et lunettes, son impresario M. André Trives.
  • À sa droite, avec lunettes rondes cul-de-bouteille, le Directeur de l’A.B.C pendant l’occupation, le Professeur Golluer.

Photographies LAPI – 6 mai 1944 – Coll. C. R-V.

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Le 24 mai 1944, sort L’Île d’amour, « peut-être le meilleur film de Tino Rossi » selon Jean Tulard qui le compare à Colomba (1933). Colomba est également considéré comme le premier film écologiste de l’histoire du cinéma, il met en scène un promoteur immobilier qui veut transformer un village (dont le rôle du maire est tenu par Fernand Charpin) en station balnéaire. La population s’enflamme… Et Tino chante Mon île d’amour, Tendre sérénade, Le joyeux bandit et La complainte corse de Roger Lucchesi.

  • Les allemands ayant interdit le tournage du film L’Île d’amour en Corse, le réalisateur Maurice Cam se replie sur la Côte d’Azur sous le contrôle d’un superviseur de l’Axe qui veille à ce qu’aucun objectif militaire ne se trouve dans le champ des caméras. Tournée à son insu, la scène finale vaudra une convocation générale de l’équipe au bureau militaire.

Ci-dessus : l’acteur Edouard Delmont et Tino Rossi à Paris, angle de la rue de Berri (où il habite au numéro 35) et de la rue de Ponthieu.

Photographie (planche-contact) X – 15 juin 1944 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi,  Nita Raya et deux amies en promenade Avenue George V et devant le Fouquet’s, dans Paris Libéré.

Photographies Lido – Fin Août 1944 – Coll. C. R-V.

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Tino Rossi décide d’installer sa maman, Eugénie, chez lui, à Paris en 1944.

  • Née en 1874 et devenue veuve pendant l’occupation, Eugénie Rossi est une mère de famille très-usée par une nombreuse progéniture et une vie très-dure de labeur. Elle décède le 26 mai 1951 à Paris. Le 1er juin 1951, sa dépouille mortelle quitte le port de Marseille pour la Corse par le navire de la Transatlantique « Commandant Quéré » à 18H15 – accompagnée par Tino Rossi ainsi que par M. le Maire de Cassis – le Docteur Charles Agostini qui n’a pas voulu laisser seul Tino dans une telle circonstance. Elle est inhumée le 2 juin 1951 à Ajaccio.
  • Le jour de son décès, Tino Rossi reçut un télégramme que son épouse Lilia lui porta. Il revenait d’un essayage de costumes du film Au pays du soleil. La terre se déroba sous ses pieds. Et pourtant, il lui fallut continuer à tourner, et à tourner les scènes joyeuses de cette comédie méditerranéenne en riant, en faisant fi de son atroce chagrin alors qu’il avait surtout envie de pleurer.

Ci-dessus: Tino Rossi et sa maman au 35, rue de Berri à Paris.

Photographie X – Février 1946 – Coll. C. R-V.

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Un Noël en prison…

Durant l’Occupation, Tino Rossi chante à plusieurs reprises Quand tu reverras ton village« la chanson d’espoir de tous les prisonniers de guerre », composée pour lui par Charles Trenet.

Tino, en revanche, refuse un cachet conséquent pour enregistrer Maréchal, nous voilà et sollicite très régulièrement de plusieurs médecins, notamment l’oncle O.R.L. du futur journaliste Yves Mourousi, des certificats de complaisance afin de ne pas honorer « certaines invitations pressantes ».

Mais ces échappatoires ne sont pas toujours suffisantes, en cette époque où le droit ne règne pas.

Ainsi, le 1er mai 1942, Tino est cueilli à 18H00 avec Raymond Legrand et son orchestre à l’A.B.C alors qu’il devait y donner sa dernière représentation et conduit manu militari par une équipe de miliciens au Théâtre de l’Empire interpréter deux chansons lors d’un gala en faveur de la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme, sa participation ayant été affichée la veille dans les rues et imprimée dans quelques journaux du soir, à son insu, malgré avoir « prétexté la fatigue pour ne pas chanter ».

Tino Rossi sera donc obligé de participer à ce concert comme les autres vedettes telles qu’André Claveau, Johny Hess, Annette Lajon, André Pasdoc ou encore Cécile Sorel et Suzy Solidor…

En état d’occupation, l’on ne fait pas ce que l’on veut et l’on fait parfois ce que l’on ne veut pas…

D’autre part, tandis qu’à Marseille Lilia Vetti sauve Georges Cravenne (né Cohen) d’une arrestation par la gestapo, Tino Rossi cache dans son orchestre en tant que pianiste le compositeur juif polonais Norbert Glanzberg, qui deviendra son accompagnateur après la guerre. Édith Piaf, Georges Auric et Mistinguett le protègent alors également.

Pourtant, malgré ce rempart amical, le 2 mai 1943, Norbert Glanzberg est arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement de six mois, à Nice, pour détention de faux papiers. Tino Rossi alerte l’actrice Marie Bell. Avec la complicité de l’intendant régional de police Paul Duraffour et d’un gardien de prison corse, ils réussissent à le faire évader au mois d’Août 1943.

Par ailleurs, une ancienne amitié corse liait Tino Rossi à Étienne Leandri, comme lui habitué du Fouquet’s, et il connaissait nombre de figures corses du milieu marseillais, dont le parrain Paul Carbone, mort le 15 décembre 1943 dans le déraillement du train de nuit Marseille-Paris provoqué par la Résistance qui visait des permissionnaires allemands, ainsi que son associé François Spirito ; tous deux faisaient des affaires avec l’Occupant.

Comme de nombreuses célébrités, dont la réussite attisait depuis des années bien des jalousies les ennuis vont vite se manifester…

  • Le 20 septembre 1944, Tino Rossi est entendu par la Police, au 25, rue du Faubourg Montmartre, à Paris, pour recueillir son témoignage à propos d’une affaire ne le concernant pas.  C’est ainsi que l’information est relatée par le journal Franc-Tireur du 21 septembre 1944, en précisant bien qu’il ne s’agit pas de délit de collaboration le concernant.
  • Le 7 octobre 1944, Tino Rossi fait sa rentrée à Paris et chante pour un gala de charité au Moulin Rouge avec notamment Yves Montand, André Pasdoc, Édith Piaf, Mistinguett, Les Compagnons de la chanson, Gus Viseur, Damia et Charpini, pour Les Vieux de Montmartre (il en avait été autorisé par la police le 2 octobre 1944).
    • Tino Rossi y interprète  : La chanson du joli vent ; Ce n’est plus la même chanson ; Le joyeux bandit ; Ce matin même et Quand tu reverras ton village.
    • Mais à la fin du gala, plusieurs policiers, affirmant être à la recherche de renseignements sur un fugitif Corse (motif bidon), attendent Tino dans les coulisses du Moulin Rouge pour l’embarquer en garde à vue dès la fin du spectacle. Amené au quai de Gesvres, il sera présenté à M. le Juge Donsimoni.

Ci-dessus : Tino Rossi qui arrive au Quai de Gesvres, escorté par des Inspecteurs de Police, jusqu’au bureau de M. le Juge d’Instruction Donsimoni pour être interrogé.

  • Le port des menottes, à ce stade, est strictement réglementaire, ce qui ne manque pas de surprendre un peu Tino, personnage public qui ne compte pas commencer une quelconque carrière de fugitif. Elles sont retirées dans le bureau de M. le Juge d’Instruction.

Photographies Libération Soir – 7 octobre 1944 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi entendu par M. le Juge d’Instruction Donsimoni.

  • L’ambiance est à la détente. Tino peut fournir toutes les explications demandées par M. le Juge d’Instruction, et tout malentendu semble alors s’être dissipé.

Photographies Libération Soir – 7 octobre 1944 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi libéré par M. le Juge d’Intsruction, fumant une cigarette, s’apprêtant à quitter le Quai de Gesvres avec son avocat.

  • Tino Rossi pense en toute sincérité en avoir fini avec la Justice, mais hélas, la Police l’a toujours dans son collimateur. Certains lézards ont besoin de justifier leur Traitement Indiciaire…

Photographie Libération Soir – 7 octobre 1944 – Coll. C. R-V.

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  • Le 10 octobre 1944, Tino Rossi est finalement placé officiellement en état d’arrestation.

Au commissariat, Tino Rossi est interrogé à propos d’une bande de malfaiteurs corses dirigée par un certain Étienne Léandri avec qui il entretiendrait des relations à déterminer. Tino Rossi reconnaît d’ailleurs connaître l’individu en question, mais ignorer tout de ses activités en relation avec la Gestapo.

Outre d’être accusé de marché-noir, Tino est accusé de faire la propagande de l’armée italienne, ce qu’il nie farouchement. Tino Rossi précise que, fin 1941, il avait répondu à un journaliste de L’Alerte lui demandant de formuler un vœu pour son île natale en 1942 : « qu’elle reste toujours française ».

Il lui est aussi reproché d’avoir chanté pour la LVF pendant l’occupation (le 1er mai 1942). L’enquête ultérieure prouvera qu’il y avait été contraint, comme d’autres vedettes d’ailleurs.

Mais de toute manière, le commissaire est d’un parti pris négatif dès le début de l’interrogatoire. Il tombe son masque et se dévoile : « Les Corses m’en ont assez fait voir. Foutez-moi ça au trou !», assène-t-il.

  • Le 8 novembre 1944, l’on apprend par voie de presse que Tino Rossi est écroué à Fresnes.
    • À partir de ce mois, Tino Rossi est interrogé par M. le Juge d’instruction Donsimoni.
  • Le 18 novembre 1944, Tino Rossi est à nouveau interrogé dans l’affaire Bonny-Laffont : il redéclare qu’il n’a jamais été en relation avec la bande de la rue Lauriston. On apprend que ses dires sont confirmés par un témoin.
  • Le 24 décembre 1944 au soir, Tino Rossi, au cours d’une messe mémorable donnée dans la chapelle de la prison de Fresnes, interprète l’Avé Maria de Schubert, à la demande de M. l’Aumônier de la prison.

En 1945, les nuages se dissipent enfin.

  • Le 4 janvier 1945, à la suite d’une détention de onze semaine durant laquelle il refuse obstinément l’aide d’un avocat et interdit à sa concubine Lilia Vetti de « donner un franc pour sa libération » au risque de le perdre, il est remis en liberté provisoire dès le lendemain par M. le Juge Donsimoni, en accord avec le Parquet, l’instruction ayant démontré que les charges présumées ne motivaient aucunement un quelconque maintien en détention.
    • Il est à signaler que chaque jour qu’a duré son emprisonnement, la seule femme qui venait voir Tino Rossi en prison pour le soutenir et lui porter à manger était Mlle Lilia Vetti… Ce qui renforce logiquement les liens après une épreuve pareille.
  • Définitivement libéré le 23 novembre 1946, il sera exempté de toute poursuite par un juge estimant l’instruction montée contre lui par l’équipe du commissaire Georges Clot assisté du commissaire Levitre, dont spécialement un certain Inspecteur « assez spécial » qui avait fait citer de « nombreux témoins » signalant son « comportement anti-français », dénuée de tout fondement.
  • Tino Rossi précise en outre avoir prêté sa voiture personnelle en Octobre 1943 à un réseau de Résistance pour transporter des armes et permettre plusieurs évasions (dont celle d’un général). Les duplicata de ces documents, récupérés par le biographe réputé Emmanuel Bonini lors de ses consultations aux Archives Nationales, seront publiés courant 2024 par nos soins.
  • Finalement, M. Tino Rossi reçoit — fait rarissime à l’époque — d’exceptionnelles excuses officielles concernant l’affaire judiciaire.

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Tino Rossi, après cette épreuve difficile, retourne d’abord en studio enregistrer quelques disques. Il nous donnera  deux immenses succès d’après guerre de l’été 1945 : Amor amor et le très langoureux Besame mucho.

Puis, Tino retrouve les studios cinématographiques où il tourne le film Sérénade aux Nuages, réalisé par André Cayatte au scénario particulièrement insouciant, où Tino nous donne deux beaux succès : Tango d’un soir et Chanson aux nuages.

  • Le 24 novembre 1945, Tino Rossi participe avec Mistinguett, José Luccioni et Nadia Dauty au Gala de charité des Corses, à l’Opéra Garnier de Paris.

Concernant l’époque de l’occupation, la commission d’épuration réexamine courant 1945 le déroulement de carrière de tous les artistes français pendant l’occupation. Au final Tino se voit sanctionné d’une peine légère. S’il convient de préciser que certains artistes ont été relaxés, d’autres furent sanctionnés légèrement, d’autres très lourdement voire définitivement avec interdiction d’exercer une activité dans le monde du spectacle à vie.

  • Le 12 décembre 1945, la Commission d’épuration du spectacle pour les artistes dramatiques, lyriques et les musiciens exécutants reporte sous huitaine sa décision concernant Tino Rossi.
  • Le 17 décembre 1945, la Commission d’épuration du spectacle pour les artistes dramatiques, lyriques et les musiciens exécutants réunie sous la présidence de M. Come, décide concernant Tino Rossi, d’une suspension de 4 mois à compter du 5 septembre 1945. Tino Rossi peut donc reprendre ses activités dès le 6 janvier 1946.

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… puis Petit papa Noël !

En 1946, Tino Rossi tourne d’abord le film Le Gardian qui nous fait découvrir le monde gitan. Une partie des extérieurs est d’ailleurs tournée sur les plages de Camargue encore truffées de mines.

Tino Rossi enchaîne avec le tournage du film Destins de Richard Pottier où il tient un double rôle.

Dans le film Destins, la chanson principale du film prévue pour être LE SUCCÈS s’intitule «Destin», un superbe slow-fox orchestré à l’américaine de grande qualité, la musique étant signée Alex Alstone.

Le scénario initial du film Destins prévoyait aussi que Tino interprétât, en français, un negro spiritual avec des chanteurs noirs new-yorkais, qui, selon Tino Rossi, avaient des voix magnifiques. Mais, en Mai 1946, les artistes sont alors malheureusement rappelés précipitamment aux États-Unis, peu avant le début du tournage du film, et le scénariste et dialoguiste Carlo Rim doit alors très-vite revoir sa copie. Dans un premier temps, Carlo Rim pense à remplacer le groupe noir-américain par des noirs de Montmartre, mais très vite, Tino pense que cela va manquer de naturel.

Puis, dans la discussion avec Carlo Rim, Tino se rappelle qu’il avait autrefois joué la Pastorale Provençale à Aix-en-Provence (les 25 et 26 décembre 1932). Du coup Tino lui dit qu’il faudrait créer une chanson de Noël, mais pas un Noël Provençal, mais un Noël français, un Noël chanté en français, que tout le monde comprenne ; un nouveau Noël. Tino précise : « Je ne veux pas de Noël provençal. Je veux un Noël français. »

Du coup, pendant des jours et des jours, Tino Rossi reçoit moult compositeurs qui viennent lui jouer des airs à domicile… Tino écoute donc des multitudes d’airs qui le laissent souvent indifférent, agacé, voire moqueur.

Puisqu’un enfant tient un grand rôle dans ce film qui doit sortir au mois de décembre, Tino Rossi souhaite donc une création française de Noël.

En désespoir de cause, son ancien impresario Émile Audiffred rend visite à Tino Rossi accompagné par le compositeur Henri Martinet (1909-1985) et au cours de la discussion tripartite, lui suggère de jouer au piano une mélodie de Noël intitulée Petit papa Noël, enregistrée à la SACEM le 4 avril 1944, enfouie au fond de ses tiroirs après avoir fait un bide dans leur revue intitulée Ça reviendra ! – donnée au théâtre de l’Odéon à Marseille pendant la guerre (du 5 avril au 2 mai 1944), et au théâtre des Célestins à Lyon (les 27, 28 et 29 mai 1944) interprétée sur scène par un certain Xavier Lemercier, un chansonnier peu connu du grand public. Mais le public n’avait pas été touché par la lettre d’un enfant demandant au Père Noël de ne lui apporter ni soldats, ni guerre, mais de lui offrir le retour de son papa, prisonnier de guerre en Allemagne. Sans doute le sujet abordé était-il trop lourd et trop triste en ces temps d’occupation, où les gens n’avaient pas besoin de revivre au cour d’un spectacle leur si pénible quotidien dont ils tentaient de sévader…

Henri Martinet répond à Émile Audiffred : «Mais non, ça a pris un bide à Marseille, je ne peux pas lui jouer ça…»  Mais Tino Rossi déclare : « Mais écoute ! joue-là, qu’est-ce que tu risques, tu es là, ici maintenant, que tu joues ça ou autre chose ? »… Et aux premières mesures, Tino, lui, « sent » instantanément la chanson et la fredonne en boucle. Sur de nouvelles paroles de Raymond Vincy, son Petit papa Noël est né… La chanson, qualifiée de « berceuse » dans le scénario, comporte d’ailleurs un couplet qui n’a jamais enregistré sur disque.

Dans l’urgence, il est alors décidé par Tino Rossi et la Production de remplacer la chanson prévue avec le groupe de gospel par la chanson pour enfant intitulée « Petit papa Noël ».

Ainsi, le 6 novembre 1946, la chanson est-elle enregistrée au studio Columbia et a droit à ses deux prises réglementaires.

Il est finalement retenu, pour la commercialisation, la 2ème prise ayant pour numéro de cire : CL8242-2, malgré d’énormes fortè menant à de considérables distorsions en fin de disque, le niveau d’enregistrement ayant été mal réglé et mal régulé notamment à cause d’un chœur trop imposant, ce qui provoquait de surcroît une usure prématurée des disques dès la première lecture sur un phonographe.

  • L’on n’ose à peine imaginer les défauts encore pires dont la 1ère prise rejetée portant le numéro de cire CL8242-1 devait être affublée…

Qu’à cela ne tienne, étant donné que cette chanson n’était en fait qu’un bouche-trou, choisie et enregistrée à la va-vite, et qu’elle n’était pas destinée à devenir le grand succès du film, elle est commercialisée malgré les énormes problèmes techniques survenus durant l’enregistrement…

Le disque est donc commercialisé sous la référence Columbia LF 232 le 18 décembre 1946, jour de la première projection du film Destins dans les salles obscures.

Ci-contre : couverture du supplément catalogue des Disques Columbia (n°9 – Janvier/Février 1947), dont Tino Rossi figure en couverture, dans le nouveau film Destins.

(Coll. C. R-V.)

Coup de théâtre ! Dès la sortie du film, la chanson bouche-trou connaît le succès phénoménal à l’échelle de toute la planète que l’on sait.

  • Anecdote :  ce succès, qui s’avérera constituer le plus grand de Tino Rossi, n’avait point du tout été anticipé, comme tous les succès mondiaux, d’ailleurs, telle la chanson « La mer » affublée des mêmes problèmes techniques, et sortie alors qu’elle n’aurait jamais dû l’être, Charles Trenet l’ayant refusée expressément à cause de ces problèmes techniques, Columbia profitant alors d’une absence ultérieure de Charles aux USA pour l’éditer en douce. Manœuvre qui finalement s’avérera malgré tout payante !

De ce fait, Columbia s’est retrouvé devant un dilemme ! « On » avait validé une matrice qui était techniquement mal enregistrée. Si cette chanson était passée inaperçue, ceci n’aurait posé aucun problème à quiconque. Mais dans le cas présent, cette édition devenait problématique, en terme de qualité vu la célébrité acquise par cette chanson.

Il fut donc décidé en 1948 de réenregistrer la chanson « Petit papa Noël » en bénéficiant de surcroît du dernier né des perfectionnements techniques de l’enregistrement des 78 tours.

En effet, depuis Janvier 1948, l’enregistrement n’est plus gravé directement sur un flanc de cire, mais il est au préalable enregistré sur un fil de fer. Cette technique, bien que rajoutant un peu de bruit de fond, présente l’intérêt de mieux restituer les sons aigus, et surtout a pour avantage d’autoréguler les éventuelles saturations de niveau, car le fil de fer a pour avantage d’être quasiment insaturable au niveau magnétique, même si l’on surcharge le niveau d’enregistrement, le fer va réguler naturellement le niveau enregistré s’il est excessif, en l’écrêtant en douceur !

Ainsi, dans le cas présent, si l’on réenregistre la chanson « Petit papa Noël », le problème des saturations dues à un chœur trop imposant disparaîtront « comme par miracle ».

Le 20 février 1948, il fut donc procédé à une nouvelle séance d’enregistrement avec la nouvelle technique du fil de fer, d’où la sonorité sensiblement différente et propre à cette technologie, pour peu que nous comparions avec les deux 78 tours différents et que nous ayons l’oreille musicale.

Un nouveau numéro de cire fut donc attribué, le CL8526. La première prise se déroula sans encombre et fut validée sous le numéro CL8256-1.

Discrètement, la nouvelle matrice remplaça la précédente, ceci ne fut même jamais signalé sur les catalogues des disques Columbia ; le disque conservant d’ailleurs la même référence commerciale LF232…

Seule une attention particulière permet de s’apercevoir de cette discrète substitution (voir ci-dessous)

Ci-dessus : 78 Tours LF232 – Petit papa Noël – CL8242.2 – enregistré le 6 novembre 1946.

Exemplaire pressé en 1947.

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Ci-dessus : 78 Tours LF232 – Petit papa Noël – CL8526.1 – enregistré le 20 février 1948.

Exemplaire pressé en 1949/50.

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Fort du succès de la chanson « Petit papa Noël » dès la sortie en salle du film « Destins » Tino Rossi la chante pour la première fois en public sur la scène de l’A.B.C, lors de sa rentrée le 27 février 1948, où il effectue encore cette année un tour de chant de plusieurs semaines. Il remporte un phénoménal succès rien qu’avec cette chanson… Mais il interprète en introduction : Je rêve aux étoiles, les chansons extraites du film Le chanteur inconnu, ainsi que Adios pampa miaHeureux le cavalier, l’Ave Maria de Schubert

En ce premier vrai Noël depuis 1938, voici un cantique laïc qui arrive opportunément pour restaurer la plus traditionnelle des fêtes familiales et répondre aux instructions gouvernementales (pas de chants religieux dans les écoles de la République) mises en place avec zèle par le ministre Marcel-Edmond Naegelen.

Ci-dessus : Tino distribuant son Petit papa Noël aux enfants lors d’une soirée de charité.

Photographie X – Circa 1970 – Coll. C. R-V.

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Dans la foulée de ce triomphe, Tino Rossi multipliera les enregistrements de chants de Noël, notamment Petite étoile de Noël (R. Legrand, J.D. Norman ; G. Diamant, 1952), Noël blanc (1955), version française signée Francis Blanche du fameux White Christmas créé par Bing Crosby en 1941, C’est Noël (H. Betti ; J. Manse, 1956) destiné à Fernandel pour le film Honoré de Marseille, Douce nuit (1960), Noël des enfants oubliés (L. Rossi, P. Levant ; J. Lavande 1968)

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Ci-dessus : Histoire et Genèse de la chanson « Petit Papa Noël » en 1946, présentée par nos soins.

  • Contextualisation de l’époque,
  • Genèse,
  • Présentation des principaux disques et enregistrements commercialisés autour du « Petit Papa Noël »

Video C. R-V – 31 janvier 2024 – Coll. C. R-V.

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Premier chanteur français à obtenir un disque d’or

Avec sa chanson fétiche Petit papa Noël, Tino Rossi devient, le 29 janvier 1953, le premier chanteur français à obtenir un disque d’or et, pour la circonstance, « le seul à avoir reçu ce disque en or massif 22 carats ».

  • Tino Rossi reçoit ce disque d’or massif 22 carats, où est gravé le titre Petit papa Noël, pour l’ensemble de sa carrière et de ses 250 titres jusques alors enregistrés et édités depuis ses débuts dans l’industrie du disque, 20 ans auparavant.
  • Il convient de préciser que M. Fédor Chaliapine, le chanteur d’opéra de nationalité russe, installé à Paris, a reçu le premier disque d’or en France en Mars 1933, à l’occasion des 30 ans de son premier enregistrement : Les Bateliers de la Volga.

Ci-dessus : Tino Rossi présentant chez lui, au 40, boulevard Maillot à Neuilly-sur-Seine, son premier Disque d’Or, massif 22 carats, au format 78 Tours/25cm.

  • de g-à-d : M. René Guihuit, futur Président du Club Tino Rossi ; Médecin Général – Henry Distinguin et M. le Président du Club Tino Rossi – Michel Vandrôme.

Photographie X – 16 février 1975 – Coll. C. R-V.

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Malgré l’opacité volontairement entretenue par l’industrie du disque sur ses records, qu’il soit estimé écoulé à 5,711 millions de 45 tours (singles), 30 millions d’exemplaires, voire « 35 millions, dont 20 millions pour la France seule », Petit papa Noël, « véritable phénomène dans l’histoire de la chanson française », est unanimement considéré comme le titre le plus vendu de l’histoire du disque en France.

Petit papa Noël est aussi, d’après un sondage effectué en 2007 par l’institut CSA56, la chanson préférée des Français avec Ne me quitte pas de Jacques Brel.

  • Rançon que l’histoire réserve aux succès immenses, telle la chanson Comme d’Habitude de Claude François, devenue internationalement My way, utilisations et adaptations les plus diverses se sont multipliées et se renouvellent sans cesse.

Parmi une interminable liste, les versions à l’accordéon d’Yvette Horner (1963) et en allemand (Du lieber Weihnachtsmann) de Mireille Mathieu (1976), celles de Dalida (1960), Yvette Giraud (1962), Nana Mouskouri (1970), Michèle Torr et Claude François (1977), Céline Dion (1981 et 1994, en duo avec Alvin et les Chipmunks), des groupes Boney M. (1986) et Trust (1988), d’Enrico Macias (1993), de La Compagnie créole (1996), de Roch Voisine (2000), d’Henri Dès (2001), de Florent Pagny (2006), Roberto Alagna (2007), d’André Manoukian et la Chorale des montagnes (2013), de Kendji Girac et la Chorale des Petits Chanteurs d’Asnières (2018)… 

  • En 2007, le crooner américain Josh Groban puis, en 2009, les Chœurs de l’Armée rouge et ceux des enfants du Bolchoï l’enregistrent, en français, de même, en 2013, que la diva new yorkaise de la soul Mary J. Blige.
  • En 2015, Mireille Mathieu propose, en CD, son duo avec Tino Rossi enregistré en 1979 aux studios parisiens Davout, sorti en 1986 sur le 33 tours Duos inédits.
  • Autres variantes : le drolatique Petit Génie Ariel entonné par le barde Assurancetourix dans l’album Astérix chez Rahàzade (1987) ; le nom du chien de la série d’animation américaine Les Simpson (télédiffusée en France depuis 1990) ; un indispensable Babucciu Natale en corse (2004) sur des paroles adaptées par Dumè Barazzan ; le roman policier Petit papa Noël publié en 2010 par François Cérésa; l’interprétation rocailleuse et subtile proposée par Arthur H dans le générique du film d’animation L’Apprenti Père Noël (2010) ; la parodie Petite Carla d’Noël (signée Michel Malher) et celle, décalée, estampillée Helmut Fritz (2011) ; la pétillante version franco-sénégalaise de Coumba Gawlo au profit de son association « Lumière pour l’Enfance » (2013)

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Du Gardian à Son dernier Noël

En 1946, Tino Rossi, au sortir de la guerre, a repris le chemin des studios de cinéma. Il est très occupé par le tournage de deux films en une seule année : Le Gardian et Destins ainsi que par les enregistrements de disques en studio.

En 1947, au mois d’avril, les écrans parisiens du Paramount et du Paris accueillent Le Chanteur inconnu, le second film d’André Cayatte tourné avec Tino Rossi, après Sérénade aux nuages (1945). Pour les besoins de ce « mélodrame à suspense », remake d’un film de 1931 avec le ténor Lucien Muratore ; Tino est entouré de Raymond Bussières, Lilia Vetti, Maria Mauban et Lucien Nat, il chante Chopin, Brahms et Lalo.

En 1948, Tino Rossi tourne d’abord le film Deux Amours, réalisé par Richard Pottier, où Tino tient un double rôle, dans un triangle amoureux entre deux frères jumeaux et une femme. C’est la deuxième fois où Tino Rossi interprétera un double rôle, reprenant en cela la recette éprouvée du film Destins.

Puis Tino se lance dans le rôle du grand compositeur Franz Schubert dans le film La Belle Meunière de Marcel Pagnol, aux côtés de Jacqueline Pagnol, de sa fille Pierrette (également comédienne dans la troupe de Robert Dhéry, « Les Branquignols ») et de Lilia Vetti. Le moulin de La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) offre les décors et Tony Aubin (1907-1981), chef d’orchestre et professeur de composition au Conservatoire de Paris, les arrangements musicaux de grande qualité.

Ce film présente la particularité d’exister en deux versions : la première en noir et blanc tournée en 1947 qui a été détruite par le réalisateur comprenait notamment la chanson Les fleurs du meunier non reprise dans la seconde version en couleur tournée en 1948.

La Belle Meunière est en effet le premier film en couleur tourné en France par des Français avec un procédé français, celui mis au point avant la Seconde Guerre mondiale par les frères Armand et Lucien Roux. Malheureusement, nécessitant des moyens de projection spécifiques onéreux, ce procédé ne fera pas long feu malgré l’enthousiasme du New-York Times : « Nous avons vu les plus belles prises de vue qui aient jamais paru sur un écran. »

En 1949, Pierre de Hérain réalise le film policier Marlène, où Tino Rossi tient le rôle d’un chanteur contraint par les événements à se transformer en détective privé pour mettre fin aux agissements d’une bande de malfaiteurs dirigée, l’apprendra-t’on ultérieurement par une femme, la charmante Lily Fayol dont Tino tombera naturellement amoureux et lui chantera tout son amour pour elle…

En 1950, Jean Stelli réalise autour de lui le film Envoi de fleurs, la seule biographie filmée et romancée, du grand compositeur français Paul Delmet. L’occasion pour Tino Rossi de chanter à Suzanne (Micheline Francey) quelques-uns des airs les plus connus de l’artiste montmartrois de la Belle Époque… et de mourir (tuberculeux) pour la troisième et dernière fois au cinéma après une vendetta dans L’Île d’Amour et un suicide dans Le Gardian.

En 1951, Maurice de Canonge réalise le film Au pays du soleil, une reprise filmée d’une opérette marseillaise de Vincent Scotto de 1932 qui se déroule essentiellement sur le vieux port de Marseille dans une ambiance pagnolesque. Ce film a beaucoup fait plaisir à Vincent Scotto arrivé à la fin de sa vie ; Tino n’ayant jamais oublié qui lui a procuré ses premiers grands succès.

En 1952, Jacques Daniel-Norman réalise le film Son dernier Noël, un film très triste sur la fin de vie d’une enfant condamnée par une leucémie, où Tino et tous les gosses du quartier vont lui apporter un peu de chaleur dans l’ultime épreuve.

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  • En 1946, l’année débute par des vacances aux sports d’hiver au Val-d’Isère pour Tino, accompagné de Lilia Vetti…

Ci-contre : Tino Rossi et Lilia au ski au Val-d’Isère.

Photographie X – 26 janvier 1946 – Coll. C. R-V.

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  • Du 1er mars au 13 avril 1946, Tino Rossi trouve le temps de se produire à l’A.B.C de Paris, dirigé à nouveau par son fondateur Mitty Goldin, nonobstant un emploi du temps très chargé, soit un tour de chant de 6 semaines ! Et c’est un succès total, le public est toujours au rendez-vous, l’accueil est chaleureux, la foule en délire.

Ci-dessus : dernières répétitions à l’A.B.C dans les arrières coulisses, avant le début de la tournée, avec l’orchestre dirigé par Norbert Glanzberg (au piano).

Photographie X – Fin février 1946 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi chez lui, 35, rue de Berri, à Paris, répète et ajuste son chant avant le début de la tournée.

Photographie Carone – Fin février 1946 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi faisant sa rentrée à l’A.B.C. de Paris.

Photographies X – Mars 1946 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : grande affiche sur colonne Morris à Paris, annonçant Tino Rossi à l’A.B.C à partir du 1er mars 1946.

Photographie Paul Gobet – Mars 1946 – Coll. C. R-V.

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  • Du 20 septembre 1946 jusqu’au 5 octobre 1946, Tino Rossi est au Festival de Cannes, accompagné de Lilia Vetti.
    • Sont au programme de ce festival deux films avec Tino Rossi : Destins et Le chanteur inconnu (alors en cours de bouclage).

Ci-contre : Tino Rossi et Lilia Vetti sur la Croisette.

Photographie Keystone – Septembre 1946 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi est à Monte-Carlo en Octobre 1946. Complètement à gauche : O’Dett – célèbre artiste de cabaret / chanteur / travesti.

Photographie Lido – 14 octobre 1946 – Coll. C. R-V.

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  • De Novembre 1946 jusqu’au 3 décembre 1946, Tino Rossi, accompagné de Lilia Vetti, est en tournée triomphale d’environ 1 mois en Scandinavie (Suède, Norvège, Danemark…) assisté de Norbert Glanzberg. Parmi ces dates :
    • Le 16 novembre 1946, Tino Rossi donne un concert à Silkeborg, au Danemark.
    • Le 19 novembre 1946, Tino Rossi donne un grand concert à Stockholm, en Suède, à la Stora Salen.
  • Le 9 décembre 1946, pour une tournée de quelques jours, Tino Rossi arrive en Suisse où il donne quelques prestations de fin d’année :
    • Le 10 décembre 1946, Tino Rossi donne une interview à Radio Sottens,
    • Le 12 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à Neuchâtel, au Cinéma Palace, accompagné par le pianiste Norbert Glanzberg et l’orchestre de Jerry Thomas.
    • Le 14 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à Vevey, au Casino du Rivage, avec l’orchestre Jerry Thomas.
    • Le 15 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à La-Chaux-de-Fonds à la Maison du Peuple, accompagné par le pianiste Norbert Glanzberg.
    • Les 17 et 18 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à Zurich au Corso-Palais, il y chante notamment Tristesse de Chopin et l’Ave Maria de Gounod, accompagné par le pianiste Norbert Glanzberg.
    • Les 19 et 20 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à Genève, au Palais d’Hiver, accompagné par son pianiste Norbert Glanzberg et l’orchestre Hazy Osterwald
    • Les 21 et 22 décembre 1946, Tino Rossi est en gala à Lausanne, au Splendid-Dancing.

Ci-dessus : portrait d’art Tino Rossi des années d’après-guerre.

Photographie Iris – 1946/47 – Coll. C. R-V.

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  • Le 28 janvier 1947, Tino part en Grande-Bretagne où il enregistre 12 concerts pour la BBC, accompagné de Pierre Spiers et son orchestre, dont le premier est radiodiffusé en différé le 29 janvier 1947 et le dernier le 5 mars 1947.

Ci-dessus : Tino Rossi à Paris – Gare du Nord, en partance pour la Grande-Bretagne.

  • Tino signe un dernier autographe à une admiratrice du club Tino Rossi (Germaine Fouqueret) juste avant son départ.
  • Tino est accompagné de son impresario Félix Marouani (derrière lui).
  • à droite, Pierrette Rossi, sa fille, venue accompagner son père jusqu’à la gare.

Photographie SEP – 28 janvier 1947 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi à Paris – Gare du Nord, en partance pour la Grande-Bretagne.

  • De g-à-d : Félix Marouani, Pierrette Rossi, Tino Rossi, Norbert Glanzberg (derrière lui), Lilia Vetti, X, Germaine Fouqueret (tinorossiste).

Photographie SEP – 28 janvier 1947 – Coll. C. R-V.

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  • Le 30 janvier 1947, Tino part de Londres en tournée au Canada accompagné de sa future épouse Lilia Vetti.

Ci-dessus : Tino Rossi et Lilia Vetti accompagnés de Félix Marouani (à dr.), à la table du HMS Queen Mary, pendant la traversée transatlantique GB – Canada.

Photographie X – début Février 1947 – Coll. C. R-V.

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  • Le 5 février 1947, Tino Rossi est reçu en grande cérémonie à la Mairie de Montréal, au Canada par le public et les notables locaux en délire.
  • Les 6, 7 et 8 février 1947, Tino Rossi se produit dans le quartier du Plateau (Montréal).
  • Le 12 février 1947 , Tino Rossi se produit aux Trois Rivières.
  • Les 13, 14 et 15 février 1947, Tino Rossi se produit à Québec, au Palais Montcalm.
  • Le 17 février 1947, Tino Rossi enregistre un gala sur Radio-Carabin, au Canada à Québec (Il sera diffusé sur les ondes le 19 février 1947).
  • Le 18 février 1947, Tino Rossi est en gala à Sherbrooke, au Théâtre Granada.
  • Le 21 février 1947, Tino Rossi est en gala à Joliette.
  • Le 26 février 1947, Tino Rossi est en gala à Montréal, au Monument National.
  • Le 27 février 1947, Tino Rossi est en gala à Sorel.
  • Le 28 février 1947, Tino Rossi est en gala à Victoriaville, à la Salle du Manège Militaire.
  • Le 3 mars 1947, Tino Rossi donne un dernier récital à Montréal, au Monument National (ayant repoussé son départ de deux jours).
  • La tournée se poursuit aux USA jusqu’à la fin avril 1947….
  • Ensuite, du mois de Mai au mois d’Août 1947, Tino Rossi est en tournée en Amérique-du-sud et spécialement en Argentine, où il enregistre sur place, 6 tangos (3 en espagnol et 3 en français, sur matrices Odéon). Tino Rossi débarque à Buenos Aires le 1er mai 1947, où il est accueilli sur La Jetée par une délégation de Radio-Belgrano (Radio LR3).
  • Le 3 mai 1947, Tino Rossi débute à Buenos Aires, au Teatro Odeón, l’orchestre étant dirigé par son pianiste Norbert Glanzberg.
    • Retrouvez-ici le programme des Galas de Tino Rossi donnés à Buenos Aires à partir du 3 mai 1947 (Coll. C. R-V)
    • Le tour de chant est choisi parmi les titres suivants : Sérénade portugaise, Maria, Le joyeux bandit, Tristesse de Chopin, Tango d’un soir, Catari, Tarentella, Ave Maria de Gounod, Tout le long des rues, J’attendrai, Reviens, Y a d’l’amour, Sérénade de Schubert, Loin de ton cœur, Berceuse de Jocelyn, Besame mucho, Mandolinata al chiar di luna, Ce soir, Au bal de l’amour, Feux de camp, Dans la nuit j’entends une chanson, Le pousse-pousse, Tout contre toi, Étrange mélodie, Chanson aux nuages, Ma ritournelle.
  • Le 4 mai 1947 à 21H00, Tino Rossi chante pour la première fois sur les ondes de la radio argentine Radio-Belgrano – LR3. Il s’y produira plusieurs fois lors de sa tournée argentine.

Ci-dessus : Tino Rossi qui chante en direct à plusieurs reprises en soirée sur les ondes de la radio argentine Radio-Belgrano – LR3, lors de son périple en Amérique-du-Sud.

Photographies X – été 1947 – Coll. C. R-V.

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  • Le 16 septembre 1947, Tino Rossi est enfin de retour de Buenos-Aires à Marseille, où il part se reposer sur la Côte-d’Azur.
    • Il en profite pour importer la luxueuse automobile américaine qu’il a achetée au cours de sa tournée.
  • Le 23 septembre 1947, Jacqueline Pagnol, Tino Rossi et Lilia Vetti se retrouvent au Festival de Cannes 47’, le tournage du film La belle Meunière étant en cours.

Ci-dessus : Tino Rossi bien entouré au Festival de Cannes 47’, entre Jacqueline Pagnol et Lilia Vetti.

Photographie Lido – 23 septembre 1947 – Coll. C. R-V.

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En 1948, Tino Rossi va aussi beaucoup chanter en gala, entre les tournages de ses deux films :

  • Du 27 février au 24 mars 1948, Tino Rossi est en gala à l’A.B.C de Paris, quand a déjà commencé le phénomène Petit papa Noël. Un reportage promotionnel préalable est donc réalisé à domicile pour la presse, au 35, rue de Berri, à Paris.
    • Le tour de chant est choisi parmi les titres suivants : Je rêve aux étoiles, Loin de ton cœur, Angelina, Y a d’lamour, Petit papa Noël, Heureux le cavalier, Salut du Matin, Ave Maria de Schubert, Maria, Tango d’un soir, Sérénade aux nuages.

Ci-dessus : clichés promotionnels pour l’A.B.C de Paris, dans son bureau, et avec guitare fantaisie.

Photographies Lipnitzki – Février 1948 – Coll. C. R-V.

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  • Le 10 mars 1948, Tino Rossi participe en journée à un gala de charité pour l’association Guérir et Sourire, sous le patronage de Mme Vincent Auriol qui se déroule à l’Hôpital Militaire Bégin à Saint-Mandé.
  • Les 23 et 24 mars 1948, Tino Rossi, Édith Piaf, Les Compagnons de la Chanson, Claude Dauphin et Grock participent à un gala de charité donné à Paris, au Cinéma Marignan, pour une levée de fonds visant à financer le monument au Maréchal Leclerc.
  • Le 24 mars 1948 se tient la réunion constitutive du Comité des Artistes, dans les murs de l’A.B.C de Paris. Présidée par Mitty Goldin, Tino Rossi y est un des membres fondateurs.

Ci-dessus : réunion constitutive du Comité des Artistes, dans l’enceinte de l’A.B.C de Paris.

  • L’on reconnaît de g-à-d : Georges Mauricet, Mitty Goldin (chauve), Lily Fayol, Tino Rossi, Esther Lekain.

Photographie Agence Intercontinentale – 24 mars 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : réunion constitutive du Comité des Artistes, dans l’enceinte de l’A.B.C de Paris.

  • L’on reconnaît de g-à-d : Georges Mauricet, Mitty Goldin (chauve), Lily Fayol, Tino Rossi.
  • Au second rang, l’on reconnaît derrière Tino : le dramaturge René Dorin, et peut-être André Trives (Impresario de Tino Rossi).

Photographie Images du Monde – 24 mars 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : réunion constitutive du Comité des Artistes, dans l’enceinte de l’A.B.C de Paris.

  • L’on reconnaît de g-à-d : Georges Mauricet, Lily Fayol, Tino Rossi et Marie Dubas.

Photographie Interpress – 24 mars 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : fin de la réunion constitutive du Comité des Artistes, dans l’enceinte de l’A.B.C de Paris.

  • En France, c’est bien connu, tout finit par une chanson et Tino Rossi conclut la réunion par un tour de chant, pour les autres artistes !

Photographie Images du Monde – 24 mars 1948 – Coll. C. R-V.

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  • Le 27 mars 1948, Tino Rossi part en tournée en Tunisie par le paquebot Chanzy, accompagné de son épouse Lilia, enceinte de Laurent
  • Les 3 et 4 avril 1948, Tino Rossi est en gala à Tunis, au Colisée.
  • Les 12 et 13 avril 1948, Tino Rossi est en gala à Tunis, en plein air, au Parc du Belvédère, suite à l’incendie accidentel du Colisée-Cinéma survenu le matin même du 12, (où il y perdra sa garde-robe), puis il poursuit en Algérie française.

Ci-dessus et ci-contre : Tino Rossi dans les rues de Tunis, accompagné par des admirateurs locaux.

Photographies X – Avril 1948 – Coll. C. R-V.

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  • Le 16 avril 1948, Tino Rossi est reçu à Blida (Algérie Française), à l’Hôtel d’Orient, pour une réception donnée en son honneur par l’Amicale locale des Corses.
  • Le 17 avril 1948, Tino Rossi est en gala à Blida (Algérie Française), à l’Empire.
  • Les  23, 24, 25, 26 et 27 avril 1948, Tino Rossi est en gala à Casablanca (Maroc), au Colisée. Le spectacle est présenté par Dora Doll.
  • Le 25 avril 1948, Tino Rossi est reçu par l’Association des Corses de Casablanca, au Tabarin, pour un apéritif et un gala de bienfaisance, accompagné du fantaisiste O’Dett, en tournée au Maroc à la même poériode.
  • Le 24 avril 1948, Pierrette Rossi, la fille de Tino, débute en tant que commédienne au Théâtre La Bruyère dans la troupe de Robert Dhéry, dans la pièce de théâtre Branquignol (qui regroupe notamment Jean Carmet, Micheline Dax…) La pièce sera jouée deux années, jusqu’au 15 juin 1950. Pierrette n’étant pas majeure au moment de la création de la pièce, C’est Tino Rossi qui dû autoriser sa fille à travailler.
 

Ci-dessus : portrait promotionnel de Pierrette Rossi, pour la pièce de Théâtre « Branquignol ».

Photographie Ch. Vandamme – Avril 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : portrait promotionnel de la troupe de Robert Dhéry, pour la pièce de Théâtre « Branquignol ».

  • L’on reconnaît Pierrette Rossi, en pull rayé et chaussures noires.

Photographie Ch. Vandamme – Avril 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Lilia, Laurent et Tino à la maternité de Boulogne-Billancourt.

  • Laurent est âgé de deux jours.

Photographies Interpress – 24 mai 1948 – Coll. C. R-V.

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Lilia Vetti pour la vie.

À la fin de l’été 1941, au casino d’Aix-les-Bains, Mistinguett présente à Tino Rossi la belle danseuse niçoise Rosalie Cervetti, dite Lilia Vetti (23 septembre 1923- 14 mars 2003), la femme de sa vie, comme il le lui chantera en Mars 1977.

Tino Rossi l’épouse le 14 juillet 1948 à Cassis (mention manuscrite sur l’acte de naissance de Tino Rossi), dont le maire S.F.I.O est son ami le médecin et Résistant Emmanuel Agostini, le parrain du bébé déjà né le 22 mai 1948.

  • À noter que le livre Tino par Tino – éditions Stock de 1974, donne la date du mariage le 14 juillet 1947 à Cassis… Soit il s’agit d’une erreur, soit il s’agissait, en 1974, d’éviter d’écrire que Tino et Lilia Rossi aient pu fêter Pâques avant les Rameaux…
  • Sachant que Tino était en tournée au Canada en Février 1947 puis en Argentine à partir de Mai 1947 pour travail, et revenu en France le 16 septembre 1947, la date du mariage en Juillet 1947 est invraisemblable et contrevient à la presse d’époque.

Ci-dessus : premières vacances pour Laurent Rossi (dit Poupie) à Cassis (13)

  • dès le lendemain de la nuit de noce, le bébé est déjà là !

Photographie Conil – 15 juillet 1948 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi et M. le Maire de Cassis – Emmanuel Agostini, vont boire le Pastis au bar du coin…

  • C’est M. le Maire qui a marié Tino et Lilia, quelques jours plus tôt.

Photographie De Renzis – Juillet 1948 – Coll. C. R-V.

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Tino et Lilia Rossi chez eux, au 21, boulevard Richard Wallace à Neuilly-sur-Seine, en 1961.

Photographie Imapress – 1961 – Coll. M. Roger Pascal.

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  • Le 31 août 1948, Tino Rossi est en gala à Cannes, en invité principal, pour la Nuit des Vedettes.
  • Le 30 octobre 1948, Tino Rossi, de retour en Suisse, est en gala à Vevey, au Casino du Rivage, accompagné par l’orchestre Hazy Osterwalder.
  • Le 31 octobre 1948, Tino Rossi, est en gala à Zurich, au Palais des Congrès, accompagné par l’orchestre Hazy Osterwalder.
  • Le 2 novembre 1948, Tino Rossi est en gala à Berne, au Casino (Grande Salle), accompagné de l’orchestre espagnol Vincente Beltran.
  • Le 4 novembre 1948, Tino Rossi est en gala à Fribourg, au Livio.
  • Le 6 novembre 1948, Tino Rossi est en gala à Lausanne, au Splendid-Dancing.
  • Le 7 novembre 1948, Tino Rossi est en gala à La-Chaux-de-Fonds, à la Maison du Peuple. Il y interprète pour la première fois Envoi de Fleurs (avec un papier).
  • Le 4 décembre 1948, Tino Rossi préside un gala de charité pour les jeunes corses, à Paris, Salle des Horticulteurs. Participent chanteurs et musiciens corses.
  • Le 21 décembre 1948, Tino Rossi chante au gala Toute la radio à Paris, au Châtelet, entouré des vedettes Andrex, André Dassary, Yves Montand, Roger Nicolas et Yvette Giraud. Ce gala est radiodiffusé en différé le 31 décembre 1948.

Ci-dessus : Noël 1948… Qui est le Papa Noël de qui ?

  • Laurent Rossi – 7 mois.

Photographie Samedi Soir – Fin décembre 1948 – Coll. C. R-V.

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En 1949, Tino Rossi est très occupé par le tournage des deux films Marlène puis Envoi de Fleurs.

  • Le 1er janvier 1949, Tino Rossi participe au gala de la Grande Nuit des Corses de Paris, à la salle des horticulteurs. Y est élue la Reine des Corses de Paris pour 1949.

Ci-dessus : Tino Rossi lors de l’arrivée du Tour de Corse 49′ à  Ajaccio.

  • Tino faisant la tournée des popottes, avant l’arrivée de la course ; célébrité faisant, il attire tout le monde, bien que les Ajacciens sachent ne pas l’assaillir.

Photographies X – 28 août 1949 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi lors de l’arrivée du Tour de Corse 49′ à  Ajaccio, félicite le troisième vainqueur du tour (et premier corse) Gino Zei qui tient le bouquet

Photographies X – 28 août 1949 – Coll. C. R-V.

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  • Vers le 16 août 1949, Lilia Rossi est légèrement blessée dans un accident de voiture à Ajaccio.
  • Le 1er septembre 1949, Tino Rossi est en gala de bienfaisance au profit du financement du futur Tour de Corse cycliste à venir à Ajaccio.
    • Il y interprète 17 chansons et conclut son tour de chant par Ajacciu Bellu.
    • 35.000 spectateurs présents au Casino Municipal, en bordure de mer.
    • Pour la première fois, Tino Rossi sera accompagné par le guitariste corse Antoine Bonelli lors de ce gala. Il avait été présenté à Tino par François Colombani, organisateur du Tour de Corse cycliste.
  • En Septembre 1949, Tino Rossi est en vacances à Saint-Paul-de-Vence.

Ci-dessus, ci-dessous et ci-contre : Laurent à 18 mois, qui semble déjà s’intéresser à la musique…

Photographies François Jacques – Novembre 1949 – Coll. C. R-V.

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  • Le 15 décembre 1949, Tino Rossi et son épouse Lilia sont présents au Théâtre des Variétés, pour la Générale de la nouvelle pièce de théâtre de Sacha Guitry, dont le premier rôle est tenu par Fernandel : Tu m’as sauvé la vie.

Tino Rossi et son épouse Lilia au Théâtre des Variétés, à la Générale de la pièce Tu m’as sauvé la vie.

Photographie Samedi Soir – 15 décembre 1949 – Coll. C. R-V.

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Au début des années 1950, Tino Rossi est un chanteur plus que confirmé, avec une Association des Amis de Tino Rossi – AATR –  toute acquise à sa cause.

Ci-dessus : carte de membre de l’Association des Amis de Tino Rossi datant de 1950 (Coll. C. R-V.)

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Ci-contre : Secrétariat de Tino Rossi au Président de l’AATR – Vœux de Bonne Année 1954 aux membres de l’association.

Ci-dessus : Tinorossistes lors de la réunion de l’AATR écoutant Tino au pick-up.

Photographie X – 15 août 1954 – Coll. C. R-V.

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En 1950, Tino Rossi est en tournée internationale dans plusieurs pays et continents.

  • Tino Rossi, son épouse Lilia et sa fille Pierrette fêtent la nouvelle année 1950 ensemble à Montfort-l’Amaury, à l’Auberge de la Moutière.

Ci-dessus : Tino, Lilia et Pierrette Rossi fêtent ensemble la nouvelle année.

Photographie France Dimanche – 1er janvier 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Henri Martinet offre des friandises à Tino Rossi pour le voyage.

  • derrière Tino, son impresario Félix Marouani.

Photographie Delorme – 20 janvier 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Le 27 Janvier 1950, Tino Rossi arrive à Montréal, au Canada, accompagné de son épouse Lilia où ils restent jusqu’au 13 mars 1950.
  • Du 28 janvier au 10 février 1950, Tino Rossi est en gala à Montréal (Canada français), au Théâtre Saint-Denis.

Ci-dessus : la file d’attente pour rentrer au Théâtre Saint-Denis à Montréal (Canada français) fin Janvier 1950, pendant la tempête de neige. Pour voir Tino chanter.

Photographie Casavant – Janvier 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Du 11 au 17 février 1950, Tino Rossi est en gala à Québec (Canada français), au Cinéma de Paris.
  • Les 20 et 21 février 1950, Tino Rossi est en gala à Chicoutimi (Canada français), au Cinéma Capitole.
  • Le 22 février 1950, Tino Rossi est en gala à Trois-Rivières (Canada français), au Théâtre Capitol.
  • Le 25 février 1950, Tino Rossi est en gala à Sherbrooke (Canada français), au Théâtre Granada.

Ci-dessus : Tino Rossi en profite pour saluer les pêcheurs du port d’Ajaccio, comme il le faisait étant enfant.
Photographie LYNX – Avril 1950 – Coll. C. R-V.
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  • Le 28 avril 1950, Tino Rossi et Maurice Chevalier assistent, au Palais des Sports de Paris, au nouveau spectacle de patinage artistique des Skating Vanities, en tournée en France.

Ci-dessus : Tino Rossi et Maurice Chevalier en compagnie de deux patineurs lilliputiens de la troupe des Skating Vanities,
Photographie X – 28 avril 1950 – Coll. C. R-V.
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  • Le 12 mai 1950, Tino Rossi  et Bing Crosby se rencontrent à Paris en direct pour l’émission radiophonique Bonsoir la Société de Jean Nohain. Un duplex assez original est assuré avec les USA où se trouve Claude Dauphin, le frère de Jean Nohain, qui sert d’interprète entre les deux artistes. Bing déclare à Tino : «Ne venez pas en Amérique ! Si les américains vous entendent, fini Bing Crosby !»

Ci-dessus : Jean-Nohain, Tino Rossi et Bing Crosby à la radio, pour l’émission Bonsoir la Société.

Photographie X – 12 mai 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Le 1er juin 1950, Tino Rossi et son épouse Lilia partent danser toute la nuit pendant La Nuit du Lido.

Ci-dessus : Tino Rossi et Lilia lors de la Nuit du Lido.

Photographie Interpress – 1er juin 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Les 10 et 11 juin 1950, Tino Rossi participe, avec plus de 50 autres vedettes confirmées, à la Kermesse aux Étoiles, à Paris, dans le jardin des Tuileries.
    • L’inauguration a lieu le samedi 10 juin à 14H00 par M. le Président de la République – Vincent Auriol.

Ci-dessus : Tino Rossi salue M. le Président de la République – Vincent Auriol, qui visite les stands une fois la Kermesse aux Étoiles inaugurée par ses soins.

Photographie AGIP – 10 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi, accompagné de son épouse Lilia, dédicaçant à la demande les carnets de signatures vendus au profit des Anciens de la 2ème D.B.

Photographies Interpress – 10 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi, accompagné de son épouse Lilia, dédicaçant à la demande les carnets de signatures vendus au profit des Anciens de la 2ème D.B, au stand du magazine ELLE.

Photographie ADAL – 11 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Le 12 juin 1950, Tino Rossi est présent dans les salons parisiens des Productions Marcel Pagnol pour célébrer les 20 ans du film Marius. Sont aussi présents Mme Raimu et sa fille, Fernand Charpin, Édouard Delmont, Vincent Scotto, Marcel et Jacqueline Pagnol, Raymond Pellegrin, Gérard Philippe…

Ci-dessus, de g-à-d : Orane Demazis, Marcel Pagnol, Jacqueline Pagnol, Vincent Scotto, Édouard Delmont (debout) et Tino Rossi, présents pour la célébration des 20 ans du film Marius, de Marcel Pagnol.

Photographie France Soir – 12 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus, de g-à-d : Vincent Scotto, Édouard Delmont et Tino Rossi, présents pour la célébration des 20 ans du film Marius, de Marcel Pagnol.

Photographie Éclair-Mondial – 12 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Le 16 juin 1950, Tino Rossi est en gala à Amiens (80), au Cirque-Théâtre, accompagné par Henri Martinet au piano et son ensemble.
  • Le 19 juin 1950, rebelote avec l’anniversaire de Marius, de Marcel Pagnol avec une partie de pétanque jouée sur les Champs-Élysées de Paris… Avec un invité normand : Bourvil, et un invité corse : Tino Rossi.

Ci-dessus : une semaine plus tard, pour fêter les 20 ans du film Marius en se remettant en condition « marseillaise », une partie de pétanque mémorable se tient le 19 juin 1950 dans l’après-midi, à l’initiative du Club des Marseillais de Paris, sur les Champs-Élysées.

  • L’on y reconnaît notamment les acteurs : MM. Jean Marsac, Bourvil, Mme Milly Mathis, MM. Tino Rossi, Édouard Delmont…

Photographie AGIP – 19 juin 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : la partie de pétanque mémorable s’éternise dans l’après-midi, à l’initiative du Club des Marseillais de Paris, sur les Champs-Élysées.
Photographies Le Figaro – 19 juin 1950 – Coll. C. R-V.
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  • En Juillet 1950 (jour à retrouver), Tino Rossi est en gala à Besançon, à l’occasion de l’élection de le Reine de Besançon 1950.

Ci-dessus : Tino Rossi en gala, sur scène, à Besançon.
Photographie X – Juillet 1950 – Coll. C. R-V.
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  • Le 15 août 1950, Tino Rossi est en gala à Collioure, en plein air dans les arènes, accompagné par Henri Martinet au piano.
  • Le 19 août 1950, Tino Rossi donne le départ d’Ajaccio du 14ème Tour de Corse Cycliste.
  • Le 1er septembre 1950, Tino Rossi est en gala à Perpignan.
  • Le 21 septembre 1950, Tino Rossi est en gala à Marseille, à la Foire de Marseille, accompagné aussi par Jacques Bodoin. Spectacle organisé par Radio-Monte-Carlo.
  • Le 2 octobre 1950, Tino Rossi et en gala à Avignon, au Capitole, accompagné par Henri Martinet et son ensemble de musique douce.
  • Le 10 octobre 1950, Tino Rossi prend le bateau pour Londres, accompagné de son épouse Lili. Ils descendent à l’Hôtel Savoy.
  • Du 16 au 28 octobre 1950, Tino Rossi est en gala en Grande-Bretagne, à Londres, au Piccadilly Theatre. L’accompagnent dans cette tournée britannique baptisée « Café Continental », le guitariste Antoine Bonelli, ainsi que Henri Martinet en tant que chef d’orchestre (aurait été prolongé jusqu’au 4 novembre 1950 – à confirmer).

Ci-dessus : Tino Rossi devant l’entrée du Picadilly Theatre, à Londres, où il va enfin honorer de sa présence le public de Grande-Bretagne, très friand de ses enregistrements dès le début de sa carrière.

Photographie Matthew’s – 16 octobre 1950 – Coll. C. R-V.

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  • En Décembre 1950, Tino Rossi est en tournée dans les pays méditerranéens : Turquie, Grèce, Égypte, Israël. Il est accompagné de son épouse Lilia. (nous nous efforçons de retracer son itinéraire, au mieux)
  • Du 10 au 18 décembre 1950, Tino Rossi est en gala en Grèce, où il chante à Athènes.
  • Le 13 décembre 1950, Tino Rossi assiste, à Athènes, au match de football France-Grèce.

Ci-dessus : Tino et Lilia Rossi en visite à l’Acropole d’Athènes, devant les Caryatides de l’Erechtheion, en Décembre 1950, lors de leur tournée en Grèce.

Photographie X – Décembre 1950 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi devant le Sphinx et la pyramide de Khéops, lors de son passage par l’Égypte.

Photographie X – Décembre 1950 – Coll. C. R-V.

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  • Le 19 décembre 1950, Tino Rossi voit son visa d’entrée en Israël accordé par le Ministre de l’Immigration et peut ainsi chanter en Terre Sainte. Tino Rossi est donc une des premières vedettes européennes à venir chanter dans l’État d’Israël nouvellement créé.
  • La nuit du 24 décembre 1950, Tino Chante pour la Messe de Minuit à Bethléem (Terre Sainte), dans le lieu où est né le Christ.
  • Le 27 décembre 1950, Tino Rossi en gala à Haïfa (Israël). Reçu avec gaz lacrymogènes. Arrivant d’Athènes par le navire La Guardia. Avant cela, il était Au Caire, à Istanbul, à Ankara… Il quitte Israël le 5 janvier 1951 pour rentrer en France, à Paris, le 11 janvier 1951 par le navire Filippo Grimaldi, puis le train.

Ci-dessus : Tino Rossi de retour de tournée de galas au Moyen-Orient, accueilli à la Gare de Lyon, à Paris.
Photographies France-Soir et Paris-Presse – 11 janvier 1951 – Coll. C. R-V.
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En 1951, peu de déplacements retrouvés.

  • Le 4 février 1951, Tino Rossi entre officiellement au Musée Grévin, son double étant sculpté par Barbieri.
  • Le 27 février 1951, Tino Rossi et son épouse Lilia assistent au défilé de la collection Lise Canarelli, de robes de soirée. Tino manifeste son intérêt pour le modèle Maria, au décolleté généreux.

Ci-dessus : Tino Rossi et son épouse Lilia devant le modèle de robe Maria, de Lise Canarelli.

  • derrière Tino : Édouard Delmont.

Photographie Intercontinentale – 27 février 1951 – Coll. C. R-V.
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En 1952, Tino Rossi récidive quatre semaines de plus à l’A.B.C en Mars-Avril, fait une tournée au Canada français, puis participe, avec Charles Trenet, au Tour de France cycliste, en tant que chanteur pour le Podium-Caravane de Paul Ricard qui réunit des foules énormes d’admirateurs venus assister à son tour de chant quotidien, si bien que son exfiltration chaque soir en est rendue très compliquée et particulièrement épuisante.

  • Le 5 février 1952, Tino Rossi est en gala à Dunkerque, au Palais Jean-Bart.
  • Le 6 février 1952, Tino Rossi est en gala à Lille, au Théâtre Sébastopol.

Ci-dessus : Tino Rossi et André Dassary partent, de la Gare Saint-Lazare, en tournée pour le Canada.

Photographie X – 3 avril 1952 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi et André Dassary partent, de la Gare Saint-Lazare, en tournée pour le Canada.

Photographie Belam – 3 avril 1952 – Coll. C. R-V.

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  • Le 10 avril 1952, Tino Rossi arrive au Canada par le train en gare Windsor de Montréal (après voyage sur le paquebot Île-de-France).
  • Du 12 au 15 avril 1952, Tino Rossi est en gala à Trois-Rivières (Canada français), au Cinéma de Paris.
  • Du 19 au 25 avril 1952, Tino Rossi est en gala à Montréal (Canada français), au Théâtre Saint-Denis.
  • Du 26 avril au 2 mai 1952, Tino Rossi est en gala à Québec (Canada français), au Cinéma de Paris.
  • Le 3 mai 1952, Tino Rossi est en gala à Shawinigan (Canada français), au Centre Paroissial Saint-Marc.
  • Les 6 et 7 mai 1952, Tino Rossi est en gala à Chicoutimi (Canada français), au Théâtre Capitole.

Ci-contre : billet d’entrée au gala Tino Rossi à Chicoutimi le 6 mai 1952 (Coll. C. R-V.)

  • Le 13 mai 1952, Tino Rossi est en gala à Saint-Jérôme (Canada français), au Théâtre du Nord.
  • Le 24 mai 1952, Tino Rossi est de retour à Paris après sa tournée au Canada (par le paquebot Île-de-France).
  • Courant Juin 1952, Tino Rossi déménage. Il quitte son appartement du 35, rue de Berri, à Paris, pour une Villa au 21, Boulevard Richard Wallace, à Neuilly-sur-Seine, où il loue tout le 1er étage (il s’agit d’une superbe villa ayant appartenu par le passé à Alexandre Stavisky…)
  • Le 15 juin 1952 est donné à Paris, Place des Vosges, le prestigieux gala de charité au profit des œuvres du IVe arrondissement de Paris, Le Triomphe de la Chanson, où participent notamment Tino Rossi, Édith Piaf, Line Renaud, Les Compagnons de la Chanson, Reda Caire, Jacques Pills, Patrice et Mario, Pierre Malar, Renée Lebas et Annie Cordy…
  • Le 20 juin 1952, Tino Rossi et Annie Cordy, qui débute une carrière de chanteuse en France, participent à une émission radiophonique ensemble, à partir du Studio 12 de la RTF des Buttes-Chaumont, à quelques jours du début du Tour de France, auquel les deux artistes participeront.

Tino Rossi et Annie Cordy au studio 12 de la RTF pour une émission radiodiffusée en direct.

Photographie Éclair Mondial – 20 juin 1952 – Coll. A. Brochet.

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  • Le 26 juin 1952, le Tour de France démarre de Brest, et dans la caravane se trouvent Tino Rossi et Charles Trenet (Spectacle sponsorisé par Ricard). Le soir de chaque étape, lorsque les coureurs se reposent, ils prennent la relève et assurent le spectacle par leur tour de chant. Accompagnés par Serge Bessière et son orchestre.
    • C’est aussi pendant le Tour de France 1952 qu’Annie Cordy commence à se faire connaître dans sa nouvelle carrière de chanteuse, en vedette américaine. Elle est en effet intégrée à la tournée Columbia, venant tout juste de signer chez les IME Pathé-Marconi.

Ci-contre : tract publicitaire annonçant la tournée du Tour de France, avec Tino Rossi. (Coll. C. R-V.)

  • Le 30 juin 1952, le Tour de France passe par Metz, le Spectacle Ricard est donné par Tino et Charles…
  • Le 3 Juillet 1952, le Tour de France passe par Lausanne (Suisse), où à 20H30, le Spectacle Ricard est donné par Tino et Charles…
  • Le 6 juillet 1952, le Tour de France passe par Sestrières (Italie)… Et Tino et Charles assurent le spectacle.
  • Le 9 juillet 1952, le Tour de France passe par Avignon… Et Tino et Charles assurent le spectacle.
  • Le 15 juillet 1952, le Tour de France passe par Bordeaux ; Tino et Charles assurent le spectacle.
  • Les 19 et 26 juillet 1952 ; les 2, 23 et 28 août 1952 ; les 6, 13 et 20 septembre 1952 ; les 23 et 25 octobre 1952 et le 15 novembre 1952 Tino Rossi est l’invité principal de l’émission Surprise-Pastis qui se déroule sous forme de galas dans plusieurs villes de France, émission diffusée soit par Radio Monte-Carlo, soit par Radio-Luxembourg.
  • Le 25 octobre 1952, Tino Rossi est en gala à Genève (Suisse), au Victoria-Hall, accompagné par Pierre Spiers et son ensemble. C’est à la fin de ce gala que Tino apprend qu’il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur (par décret du 22 octobre 1952).
  • Le 26 octobre 1952, Tino Rossi est en gala à Lausanne (Suisse), au Comptoir Suisse, accompagné par Pierre Spiers et son ensemble.
  • Le 27 octobre 1952, Tino Rossi donne un gala à Turin (Italie), au Théâtre Alfieri. Tino Rossi est aussi signalé à Milan.
  • Le 29 octobre 1952, Tino Rossi est en gala à La-Chaux-de-Fonds (Suisse), à la Maison du Peuple, accompagné de Pierre Spiers et son orchestre.
  • Le 30 octobre 1952, Tino Rossi est en gala à Zurich (Suisse), au Palais des Congrès, accompagné de Pierre Spiers et son orchestre.
  • Le 31 octobre 1952, Tino Rossi est en gala à Bienne (Suisse), au Capitole, accompagné de Pierre Spiers et son orchestre.
  • Le 18 novembre 1952, Tino Rossi, Fernandel, Marcel Pagnol et le tout Paris du music-hall sont présents en l’Église Saint-Laurent de Paris aux obsèques de Vincent Scotto décédé le 15 courant.
    • Vincent Scotto a donné à Tino ses plus grands succès dans les années 30. Aussi, Tino Rossi respectera-t-il son serment d’honorer la mémoire de Vincent Scotto à chaque spectacle, chaque gala, chaque émission, chaque événement auquel il participera en chantant les chansons de son mentor.
  • Le 19 novembre 1952, Tino Rossi est en gala à Louvain (Belgique) à l’Université, une centaine d’étudiants très agressifs bombardent Tino Rossi arrivé en retard. Ils sont expulsés puis tirent des pierres sur la police et brisent les vitres de l’entrée de l’université.
  • Courant Novembre 1952, Tino Rossi est en gala à Poitiers, au Cinéma Le Berry, accompagné par Pierre Spiers et son orchestre.

En 1953, ce sera l’année des derniers grand récitals étalés sur plusieurs semaines que donnera Tino Rossi. Il décide de ralentir son rythme effréné (tout est relatif).

  • En Janvier 1953, Tino Rossi est en gala plusieurs jours avec la chanteuse Lisette Jambel, accompagné par Pierre Spiers, Jerry Mengo et Hubert Rostaing.
  • Le 14 février 1953, Tino Rossi participe au gala de la Grande Nuit des Corses de Paris. Y est élue la Reine des Corses de Paris pour 1953 : Béatrice Renucci, originaire d’Ajaccio.
  • Du 6 au 21 février 1953, Tino Rossi est en gala à l’Alhambra accompagné par Jacques Hélian et Pierre Spiers.

Ci-dessus, de g-à-d : Françoise Arnoult et Henri Verneuil félicitent Tino Rossi après son triomphe à l’Alhambra.

Photographie Images de Paris – 8 février 1953 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus, de g-à-d : Tino Rossi en séance de dédicaces improvisée sur le perron de l’Alhambra, après le spectacle.

Photographie Images de Paris – 8 février 1953 – Coll. C. R-V.

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  • Le 26 février 1953, Tino Rossi est en gala à Nevers.
  • Le 27 février 1953, Tino Rossi est en gala à Bourges, au Grand Palais.
  • Le 5 mars 1953, Tino Rossi est en gala de bienfaisance à Clermont-Ferrand, au Cinéma Novelty.
  • Le 9 mars 1953, Tino Rossi est en gala à Angers, au Grand Théâtre.
  • À partir du 11 avril 1953, Tino Rossi est en tournée Super-Circus avec le Cirque Achille Zavatta, accompagné par Jacques Hélian et son orchestre, dont le regretté Jean Marco. (Direction artistique Jean-Jacques Vital).

Ci-dessus : Lilia Rossi, Tino Rossi et Denise Varène (chanteuse de la troupe de Jacques Hélian et son orchestre) au cours d’un repas pendant la tournée Super Circus.

Photographie X – Mai/Juin 1953 – Coll. C. R-V.

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  • Les 24, 25 et 26 avril 1954, se tient à Paris, Salle Pleyel, le Festival de la Chanson Italienne, radiodiffusé par la RTF. Tino Rossi y participe (sauf le 26 avril).

Ci-dessus : Tino Rossi et Luciano Tajoli, célèbre chanteur transalpin, dans un restaurant parisien, lors du Festival de la Chanson Italienne du 24 au 26 avril 1954.

Photographie Lazzari – Avril 1954 – Coll. C. R-V.

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  • Le 5 mai 1954, Tino Rossi participe, en vedette principale, au gala de bienfaisance des œuvres franciscaines donné à Paris, au Palais de Chaillot.
  • Du 13 au 15 juin 1954, Tino Rossi participe, avec plus de 50 autres vedettes confirmées, à la Kermesse aux Étoiles, à Paris, dans le jardin des Tuileries.
  • En été 1954, Tino Rossi est en tournée dans les villes d’eau du sud-est, sur la Côte-d’Azur et en Corse.
    • Le 27 juin 1954, Tino Rossi est en gala à Millau, accompagné de Raymond Legrand et son orchestre.
    • Mi-Juillet 1954, Tino Rossi rejoint son épouse et son fils qui sont déjà en Corse, et loge pour la première fois, dans sa nouvelle propriété en fin de construction, mais déjà habitable.
    • Le 20 août 1954, Tino Rossi est en gala à Bastia,
    • Le 22 août 1954, Tino Rossi est en gala à Morosaglia, et honore la mémoire de Pascal Paoli lors de la cérémonie, il interprétera le Salve Regina, en cette occasion.

Ci-dessus : la villa de Tino Rossi à Ajaccio – le Scudo – occupée pour son premier été.

Photographies X – Juillet 1954 – Coll. C. R-V.

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  • De début Septembre à fin Novembre 1954, Tino Rossi reprend les tours de chant avec le Cirque Achille Zavatta en France, accompagné par Pierre Spiers et son orchestre. (Direction artistique Jean-Jacques Vital).
  • Le 8 septembre 1954, Tino Rossi est en gala à Caudry, accompagné par Pierre Spiers et son orchestre.

Ci-dessus : Tino Rossi à l’issue du gala à Caudry, en pleine conversation avec René Cokaïko, membre belge du Club Tino Rossi.

Photographie X – 8 septembre 1954 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi à Caudry, avant le début de son tour de chant, vient prendre la température du public sous le chapiteau.

Photographie X – 8 septembre 1954 – Coll. C. R-V.

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Ci-dessus : Tino Rossi, à la porte de sa loge (une roulotte du Cirque Zavatta), en discussion avec Achille Zavatta, avant le début du spectacle à Caudry.

Photographie X – 8 septembre 1954 – Coll. C. R-V.

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  • Le 22 décembre 1954, Tino Rossi est présent pour assister l’écrivaine Mag Bodard, pour son livre L’Indochine, c’est aussi comme ça, dans les salons Ricard, au 32, avenue de l’Opéra.

Suite de la biographie de M. Tino Rossi en cliquant sur le lien ci-dessous :

Tino Rossi – Biographie 3 – Suite.

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