Tino Rossi nous a quittés
- Tino Rossi était depuis Septembre 1982 à nouveau sous contrat avec Pathé-Marconi, pour une durée de 5 ans, lorsque la France stupéfaite apprend son décès le mardi 27 septembre 1983 par la dépêche de l’Agence Centrale de Presse n° 028 tombée à 9h36 sur les téléscripteurs : « Flash : Tino Rossi est mort ».
- La mort est survenue à son domicile de Neuilly-sur-Seine dans la soirée du lundi 26 septembre 1983, des suites d’un cancer du pancréas qui avait déjà nécessité une lourde intervention chirurgicale au mois de mars, à l’Hôpital américain de Neuilly.
- Tino Rossi, avait dû quitter la Corse pour regagner d’urgence par vol régulier l’Hôpital Américain de Neuilly. Mais le secours de la médecine était devenu inutile tant le retour de la maladie était devenu incontrôlable.
- Jusqu’au bout, son entourage lui avait caché la réalité de son mal. Il lui avait été dit qu’il souffrait d’une hépatite virale très difficile à soigner et que ce n’était plus qu’une question de jours…
- Quand il fut établi que tout était perdu, son médecin lui déclara alors : « Il faudra avoir du courage, Tino ».
- Sur ce, Tino lui répondit : « Du courage j’en ai ! ».
- Constatant l’issue fatale, Tino décide de regagner son domicile de Neuilly-sur-Seine pour y mourir entouré de sa famille.
- Après être rentré chez lui, Tino devient rapidement intransportable. En effet, la prise de sang du samedi 24 septembre est sans appel : un voyage vers la Corse n’est plus possible en raison de son état de santé.
- Tino Rossi s’assoupit le lundi soir vers 23H30 et meurt peu avant minuit. Le certificat de décès sera daté du 27 septembre 1983.
27 septembre 1983
Dès le 27 septembre 1983, toutes les radios et télévisions interrompent leurs programmes. Des émissions en direct sont montées et diffusées d’urgence, à l’instar de Europe 1 en direct de 14H00 à 16H30 son émission « Découvertes » présentée par Jean-Pierre Elkabbach que nous vous proposons de retrouver. (coll. C. R-V.)
Chez les buralistes et les kiosquiers de toute la France, les ventes des journaux annonçant la mort de Tino Rossi explosent et atteignent des records rarement vus dans l’histoire de la presse écrite. Les français ont tellement intégré la présence permanente de Tino Rossi que tout le monde a du mal à croire en sa disparition.
Le Palais de l’Élysée publie le communiqué officiel de M. le Président de la République – François Mitterrand :
- « La disparition de Tino Rossi affecte tous les Français qui ont été sensibles au charme et à la qualité de son art et de sa personne. À sa famille, à ses proches, j’adresse mes condoléances et l’expression de mes sentiments attristés. »
Au domicile du chanteur où sont présents Lilia, Laurent et Pierrette Rossi autour de Tino, les visiteurs de marque se succèdent dès le matin : M. Joseph Franceschi – Secrétaire d’État à la sécurité publique arrive le premier à 10H30, suivi de Mireille Mathieu… Georges Cravenne, qui devait la vie à Tino Rossi depuis l’occupation, est aussi présent… Guy Lux, Johnny Stark, Roland Gerbeau, Maritie et Gilbert Carpentier, l’impresario de toujours Félix Marouani, Bernard Blier, Joseph Franceschi, Gaston Defferre, Jacques Chazot… Les personnalités se succèdent ainsi toute la matinée et l’après-midi du 27 septembre 1983…
- Dans la chambre, Tino Rossi est allongé sur son lit, du côté droit, le plus près de la fenêtre au store baissé.
- Il est revêtu d’un costume d’alpaga bleu foncé rosette de la Légion d’Honneur sur canapé d’argent à la boutonnière, cravate et chemise impeccables.
- Il est chaussé de souliers vernis.
- Son visage est détendu et lisse, à l’exception de deux rides profondes qui encadrent sa bouche.
- Tino est coiffé les cheveux en arrière, laissant son front dégagé, comme de coutume.
- Ses mains sont croisées sur le ventre, dans lesquelles un Christ en ivoire a été glissé.
- Une petite lampe éclaire la pièce dans des nuances de blanc et de rose framboise.
- Une bougie brûle près de sa dépouille. À côté de lui, de l’autre côté du lit, sont déposées trois gerbes de roses rouges.
Dans la matinée, deux livres de condoléances sont mis à la disposition du public à l’extérieur.
Son fils, Laurent Rossi fait la déclaration suivante :
- « Tino Rossi est mort ce matin à son domicile parisien. Opéré au mois de mars, il avait passé sa convalescence chez lui en Corse et paraissait remis de son intervention chirurgicale. Depuis un mois et après son retour à Paris, une recrudescence foudroyante du mal l’a emporté ce matin ».
- Laurent indique en outre que les obsèques religieuses auraient lieu jeudi 29 septembre 1983 à Paris, à 11H00, dans l’Église de la Madeleine, puis que selon ses dernières volontés, Tino Rossi serait enterré en Corse, à Ajaccio – date initialement prévue : vendredi 30 septembre 1983.
28 septembre 1983
Le mercredi 28 septembre 1983, le faire-part de décès paraît dans la presse.
Ci-contre : faire-part de décès de Tino Rossi, tel que publié dans les journaux Le Méridional, Le Provençal et La Corse le mercredi 28 septembre 1983. (Coll. C. R-V.)
29 septembre 1983
Obsèques à Paris, en l’Église de la Madeleine
L’un des 800 cartons d’invitation aux obsèques en l’Église de la Madeleine, à Paris – Coll. C. R-V.
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- Le jeudi 29 septembre 1983, Tino Rossi eut des obsèques quasi nationales, en l’Église parisienne de La Madeleine, dont le grand escalier est noyé sous les gerbes de fleurs, superbes couronnes ou modestes bouquets.
- Plusieurs milliers d’admirateurs du chanteur, anonymes, sont présents tout autour de la place, dans l’ordre et dans le calme, sous un soleil radieux. Les plus courageux sont présents depuis 5H00 du matin.
Ci-dessus : admirateurs attroupés tout autour de l’Église de la Madeleine, à Paris, venus marquer leur sympathie pour Tino Rossi.
Photographies AGIP – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : l’escalier fleuri de l’Église de la Madeleine.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : déjà présente, une délégation des plus fervents tinorossistes du Club sur le parvis de l’Église de la Madeleine.
- Nous reconnaissons notamment : M. le Médecin Général – Henry Distinguin (complètement à gauche), M. et Mme Georges Pion, Mme Jacqueline Brûlé, Mme Simone Vernier (Trésorière du Club Tino Rossi), M. Georges Bruneau (en premier plan et que nous avons eu la chance de connaître) , Mme Andrée Bazinet (Secrétaire du Club Tino Rossi), Mme Annie Martin…
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Le long cortège funèbre de voitures noires et de véhicules transformés en « chars à fleurs », parti du domicile du chanteur (Neuilly-sur-Seine) à 10H25, passe par l’avenue des Champs-Élysées selon les dernières volontés de Tino, où le personnel du Fouquet’s au grand complet sort pour le saluer au moment de son passage.
- Le cortège arrive à 10H55 devant l’église de la Madeleine…
Ci-dessus : arrivée du convoi funéraire au sud de la rue Royale.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : passage du convoi funéraire dans la rue Royale.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : remontée du convoi funéraire dans la rue Royale.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : arrivée du convoi funéraire devant le parvis de l’Église de la Madeleine.
Photographies X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : camionnettes transportant les couronnes de fleurs devant l’Église de la Madeleine.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis arrive sur place la famille de Tino Rossi.
Ci-dessus : arrivée de la famille Rossi devant l’Église de la Madeleine.
- Laurent Rossi, Lilia Rossi et Pierrette Rossi (la fille issue du premier mariage de Tino).
Photographies X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- La famille entre dans l’église péniblement, Mme Rossi très affectée.
Ci-dessus : montée des marches de la famille Rossi.
- En arrière-plan, l’on reconnaît Johnny Stark.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis lorsque les grandes orgues retentissent, huit hommes portent le cercueil d’acajou massif décoré d’une palme et d’un crucifix de bronze dans l’église, jusque devant l’autel, par l’allée centrale.
Ci-dessus : entrée du cercueil dans l’Église de la Madeleine.
Photographies X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis, entrent les personnalités et le public invité aux obsèques.
Ci-dessus : entrée de M. le Maire de Paris – Jacques Chirac et de ses adjoints.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : entrée de M. le Secrétaire d’État à la Sécurité Publique – Joseph Franceschi.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Rellys, l’acteur cinématographique et comédien des opérettes marseillaises qui avait bien connu Tino à Marseille au début des années 1930, tenant fermement son invitation aux obsèques.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : arrivée de Sheila.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : arrivée de Dalida.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : arrivée de Guy Lux.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : arrivées de Mireille Mathieu, Denise Fabre et son époux.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Dans l’église, l’on recouvre alors le cercueil d’un drap mauve, de deux grandes gerbes de roses ainsi que du coussin où sont épinglés l’insigne et la cravate de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur de Tino.
Ci-dessus : début des obsèques.
Photographies X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Nombre de personnalités sont présentes pour la circonstance :
- Politiques : MM. Jacques Chirac – Maire de Paris, Joseph Franceschi – Secrétaire d’État à la sécurité publique, Charles Pasqua et Roger Romani – Sénateurs, Jack Lang – Ministre de la culture, Nicolas Sarkozy – Conseiller Municipal de Neuilly-sur-Seine, François Abadie – Maire de Lourdes.
- Spectacle : Mireille Mathieu, Maurice André, Enrico Macias, Dalida, Annie Cordy, Sheila, Jean-Jacques Debout, Chantal Goya, Rellys, Jacques Chazot, Marie-José Nat, Thierry le Luron, Henri Tisot, Guy Lux, Denise Fabre, Maritie et Gilbert Carpentier, Georges Cravennes, Denise Fabre, Hervé Vilard, Georges Moustaki, Jean-Marie Proslier, Johnny Stark, Gérard Trimbach, Antoine Bonelli, Félix Marouani…
- M. Le Professeur Léon Schwartzenberg…
- Après les grandes orgues, l’Ave Maria de Schubert retentit, joué à la trompette par Maurice André.
- La messe est célébrée par le chanoine Marcel Thorel qui demande aux présents de conserver de Tino Rossi « l’image de l’homme optimiste qu’il avait toujours été et de l’homme exigeant qu’il se montrait dans son travail pour lui et pour les autres ».
- Puis l’absoute est prononcée par l’aumônier des artistes Pierre Bolet, qui, rappelant Tino, parle alors de « la voix exceptionnelle qui avait su réapprendre à beaucoup la tendresse, l’affection, la douceur du cœur, la possibilité de rêver… Comme il avait su apaiser, consoler, redonner espoir, en apportant la joie de sa terre natale, en gardant la foi qui, il y a quelques années lui permettait de dire qu’il ne craignait pas la mort. »
Ci-dessus : l’absoute à la fin de la messe.
Photographies X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis, s’ensuivent les condoléances des officiels.
Ci-dessus : condoléances de M. le Maire de Paris – Jacques Chirac.
- suit M. le Maire de Nogent-sur-Marne – Roland Nungesser.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : condoléances de M. le Ministre de la Culture – Jack Lang.
- suit M. le Secrétaire d’État à la sécurité publique – Joseph Franceschi.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Pour conclure, à 12H15, par la sortie d’obsèques…
Ci-dessus : Pierrette, Lilia et Laurent Rossi sortant de l’Église de la Madeleine.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Pierrette Rossi, Antoine Bonelli, Lilia et Laurent Rossi sortant de l’Église de la Madeleine.
Photographie AGIP – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Antoine Bonelli, Pierrette, Lilia et Laurent Rossi descendant les marches vers le parvis de l’Église de la Madeleine.
Photographie AGIP – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Guy Lux, qui a bien connu Tino Rossi et organisé pour lui de nombreuses émissions TV, répond aux questions des journalistes à l’issue des obsèques.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : l’actrice de cinéma Marie-José Nat qui connaissait Tino Rossi depuis les années 1960.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : l’imprésario de Tino Rossi – Félix Marouani et son épouse.
- à droite, le chanteur Jean-Jacques Debout et Gilbert Carpentier.
- au second plan, le Directeur Général du Casino de Paris – Jean Méjean.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Après la fin de la messe, les parisiens purent se recueillir devant la dépouille de 13H00 à 15H00 dans l’Église de la Madeleine et signer les registres de condoléances.
- La dépouille sera ensuite placée dans une crypte pour la nuit.
Ci-dessus : file d’attente vers la dépouille de Tino Rossi devant l’Église de la Madeleine.
Photographie X – 29 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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30 septembre 1983
- Le vendredi 30 septembre 1983 est le jour du retour en Corse pour Tino Rossi, sa famille, et les personnalités. La messe d’obsèques en la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption d’Ajaccio est prévue à 15H00.
Carton d’invitation aux obsèques, à Ajaccio, tels que prévus initialement le 30 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Mais les conditions météorologiques, devenant subitement catastrophiques peu avant l’atterrissage prévu, ne permettent pas à l’avion – Boeing 727 – affrété par la famille, d’atterrir à Ajaccio. Le vol est dérouté d’autorité sur Bastia par le pilote vers 11H40.
- Et c’est symboliquement en voiture que Tino traverse une dernière fois sa Corse natale depuis Bastia (150 km de virages et de lacets), salué de village en village par les maires ceints de leur écharpe tricolore et la population qui se recueille au passage du cortège.
- C’est ainsi que tous ceux qui veulent dire adieu à Tino l’attendront patiemment devant la mairie d’Ajaccio… Parmi eux, de nombreux tinorossistes venus du continent par 4 avions charters affrétés en urgence et partis plus tôt de Paris, qui ont pu devancer la dégradation météorologique.
Ci-dessus : en attendant l’arrivée de la dépouille devant la mairie d’Ajaccio.
- Nous reconnaissons notamment M. le Président du Club Tino Rossi – René Guihuit et plusieurs fidèles tinorossistes qui ont fait le déplacement en Corse.
Photographies X – 30 septembre 1983 – 18H00 – Coll. C. R-V.
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- À 18H15, la dépouille de Tino Rossi arrivée à Ajaccio, est installée dans la Mairie, où elle sera veillée toute la nuit par la famille, les proches, les fidèles tinorossistes et les ajacciens.
Ci-dessus : veillée funèbre de la dépouille de Tino Rossi par la famille, les proches et les fidèles tinorossistes.
- au 1er plan : M. Antoine Rossi, le frère de Tino (grosses lunettes) et M. Laurent Rossi.
- au 2ème plan : MM. les tinorossistes José Peltier et Claude Herbelot, M. le Président du Club Tino Rossi – René Guihuit, X, le Guitariste de Tino – Antoine Bonelli (de profil)…
Photographies X – 1er octobre 1983 – 02H00 a.m – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Antoine Rossi et Laurent Rossi lors de la veille de la dépouille de Tino Rossi.
Photographie X – soirée du 30 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Laurent Rossi la main sur le cercueil de son père.
- à gauche : Antoine Bonelli (lunettes).
Photographie Desjobert – soirée du 30 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : hommage des ajacciens à Tino Rossi lors de la veillée funèbre.
Photographie X – soirée du 30 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Dans Ajaccio, une soirée-hommage en musique est organisée en la mémoire de Tino Rossi, Place d’Austerlitz, en contrebas du Monument Commémoratif de Napoléon 1er – Empereur.
Ci-dessus : l’hommage nocturne en musique à Tino Rossi de la ville d’Ajaccio.
Photographies X – soirée du 30 septembre 1983 – Coll. C. R-V.
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1er octobre 1983
La dépouille de Tino Rossi est veillée toute la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1983 par une cité impériale en deuil.
- Le matin la première partie des obsèques peut commencer. Le cordon de sécurité est prêt, la fanfare est là, les invités (famille, amis, membres du Club Tino Rossi) arrivent à pied, puis la famille directe arrive en voiture, le cercueil est extrait de la Mairie (transformée la veille en chapelle) et disposé sur un catafalque recouvert d’un tissus noir bordé de blanc, et M. le Maire d’Ajaccio – Charles Ornano prononce un discours émouvant à la mémoire de Tino Rossi, en rappelant notamment les qualités de l’homme.
Ci-dessus : début des obsèques à Ajaccio, devant la Mairie.
Mise en place du cordon de sécurité, présence de la fanfare, arrivée des invités à pied, arrivée de la famille directe en voiture, sortie du cercueil sur le catafalque, avant le discours d’hommage par M. le Maire d’Ajaccio – Charles Ornano.
Photographies X – matinée du 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis, le cortège se met en branle et avance doucement jusqu’à la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption d’Ajaccio où sont célébrées les obsèques du grand disparu.
- Les 16 camions de fleurs, provenus du continent par navire la veille, ont donné des couleurs aux obsèques du grand disparu.
Ci-dessus : le convoi, parti de la mairie (avenue Antoine Sérafini), se dirige vers la Cathédrale d’Ajaccio.
- La famille suit à pied le corbillard.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : le convoi funéraire emprunte l’avenue du Ier Consul.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Les obsèques de Tino Rossi, personnage public respecté et aimé, se déroulent en plusieurs étapes… Ainsi le cortège se transporte de la Mairie d’Ajaccio jusqu’à la Cathédrale. Le convoi emprunte alors l’Avenue de Paris.
- Plusieurs vedettes du spectacle et personnalités sont venues jusqu’en Corse : Mireille Mathieu, Marie-José Nat, Johnny Stark, Denise Fabre, Christian Méry, Alain Gérondeau (PDG de EMI France), Gérard Trimbach (Directeur Artistique de Tino Rossi), Roland Gerbeau (Attaché de Presse de Tino Rossi), ainsi que des personnalités du monde politique comme Jacques Dominati et François Abadie.
Ci-dessus : passage du convoi avenue de Paris.
- clichés 1 à 7 – véhicules des pompes funèbres.
- cliché 8.515 – véhicule transportant la veuve, le frère et les enfants de Tino Rossi – Lilia, Antoine, Laurent Rossi et Pierrette Rossi-Ferrari.
- cliché 9.516 – véhicule transportant la sœur cadette de Tino Rossi – Laurence (Nina Rossi qui embrassa entre 1937 et 1943 la carrière de chanteuse).
- cliché 10.520 – véhicule transportant Mireille Mathieu et Johnny Stark.
- clichés 11 à 14 – fin du convoi.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Passage du convoi funéraire par l’avenue Eugène Macchini, convergeant vers la Cathédrale d’Ajaccio.
- clichés 1 à 9 : le convoi funéraire, parti de la mairie, emprunte l’avenue Eugène Macchini. Le corbillard précède la famille à pied, et la foule suit.
- cliché 10 : le convoi funéraire passe le long du mur pluricentenaire (aujourd’hui démoli). Au second plan, la Cathédrale d’Ajaccio, où le public arrive et où la fanfare municipale se prépare à rendre les honneurs à Tino Rossi.
- cliché 11 : le convoi funéraire arrive devant le parvis de la Cathédrale d’Ajaccio, en tournant à gauche de l’avenue Eugène Macchini, puis passage par la rue Sœur Alphonse, puis dernier virage à gauche.
- cliché 12 : arrivée devant le parvis de la Cathédrale d’Ajaccio, sortie du cercueil de Tino Rossi du corbillard.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : détails de gerbes et couronnes de fleurs du convoi arrivé devant le parvis de la Cathédrale d’Ajaccio, devant un public à la fois groggy et médusé.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : entrée de la dépouille de Tino Rossi dans la Cathédrale d’Ajaccio.
Photographie Fieschi – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : entrée de la dépouille de Tino Rossi dans la Cathédrale d’Ajaccio.
Photographie Desjobert – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Au cours de la messe, Monseigneur Jean-Charles Thomas – Évêque d’Ajaccio – prononce une homélie particulièrement émouvante qui atteste que Tino savait l’issue depuis au moins le 15 août 1983.
Ci-dessus : messe d’obsèques à Tino Rossi en la Cathédrale d’Ajaccio.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Monseigneur Jean-Charles Thomas, évêque d’Ajaccio, qui a célébré les obsèques catholiques de Tino Rossi.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Une fois la messe terminée, le cortège quitte le centre-ville d’Ajaccio, et prend la route des Sanguinaires, vers le cimetière marin des îles Sanguinaires.
Ci-dessus : le convoi s’engage sur la route des Sanguinaires.
Photographie AFP – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : le convoi passe à hauteur de la plage Marinella, si chère à Tino Rossi.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Mais en passant devant Le Scudo – la propriété de Tino Rossi, Lilia et Laurent Rossi commettent un détour afin que la dépouille de Tino puisse accomplir une ultime fois le tour de sa propriété.
- Il s’agit d’une coutume corse réservée à tous ceux qui sont morts loin de chez eux.
Ci-dessus : la Lilia et Laurent Rossi faisant le tour, avec la dépouille de Tino, de la propriété du Scudo.
Photographie Desjobert – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : les adieux de Lilia Rossi à Tino, posant une rose sur le cercueil de Tino avant de repartir pour le cimetière marin des îles Sanguinaires.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis, après ce détour par Le Scudo, le convoi reprend sa route et parvient devant le cimetière marin des îles Sanguinaires.
Ci-dessus : arrivée du convoi funéraire devant l’entrée du cimetière marin des îles Sanguinaires.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : le public présent, à l’entrée du cimetière, pour accueillir Tino.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Le corbillard entre dans l’enceinte du cimetière marin et se gare à proximité du caveau familial.
Ci-dessus : la famille et le public tout autour du corbillard, pour un dernier adieu.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Enfin, la dépouille mortelle est mise au tombeau, le samedi 1er octobre 1983, au cimetière marin des îles Sanguinaires, dans la chapelle choisie par lui au début des années 1960.
Ci-dessus : Tino Rossi est mis au tombeau, dans la chapelle familiale.
- à droite, de profil, cheveux blancs : M. Roland Gerbeau – Relations publiques EMI Pathé-Marconi.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : la famille reprend possession de la chapelle.
- de g-à-d : Pierrette Rossi-Ferrari, Lilia et Laurent Rossi.
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Lilia Rossi (de dos) réconfortée par les deux sœurs de Tino Rossi.
- Laurence Rossi (dite Nina Rossi) (lunettes).
Photographie X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Puis, le public est évacué. Ne restent que Lilia et les deux enfants de Tino : Pierrette Rossi-Ferrari et Laurent Rossi pour se recueillir en silence.
Ci-dessus : recueillement de Lilia, Pierrette et Laurent Rossi.
Photographies X – 1er octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Le cimetière marin est refermé pour la journée. Il ne rouvrira que le lendemain 2 octobre 1983 au grand public.
- Depuis, des visiteurs viennent s’y recueillir, par milliers, tous les ans.
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Ci-dessus : le lendemain de l’enterrement, le cimetière est rouvert au public, et l’on a un aperçu des couronnes de fleurs en hommage.
Photographies X – 2 octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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Ci-contre : remerciements suite aux obsèques de Tino Rossi, parus dans le journal Nice-Matin le jeudi 6 octobre 1983. (Coll. C. R-V.)
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Ci-dessus : Carte de remerciements d’obsèques – décès de M. Tino Rossi.
Octobre 1983 – Coll. C. R-V.
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- Pendant cinquante ans, les chansons du « Rossignol de notre siècle » ont accompagné tous les publics, qui lui ont assuré une égale popularité.
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Presse Quotidienne au jour le jour au décès de Tino Rossi :
- nota : il nous est objectivement apparu que Le Provençal et Le Méridional ont été les journaux quotidiens ayant le mieux couvert le décès, les obsèques et l’enterrement de Tino Rossi en termes de précision des faits, d’exactitude des récits et de justesse de ton, sans sensationnalisme déplacé. Titres de presse alors détenus par M. le Ministre de l’Intérieur Gaston Defferre, qui respectait Tino Rossi de longue date ; nous ne pouvons qu’imaginer sa demande directe auprès des rédactions pour accomplir un travail réellement professionnel et sérieux ; ce qui fut fait. Merci.
- Au cours du 1er semestre 1984, une plaque de marbre nominative est appendue contre le caveau.